Mali Lourdes pertes pour l'armée malienne

ATS

2.10.2019 - 01:49

L'armée malienne a essuyé de lourdes pertes en hommes et en matériel lors des deux attaques des djihadistes (archives).
L'armée malienne a essuyé de lourdes pertes en hommes et en matériel lors des deux attaques des djihadistes (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/TANYA BINDRA

Au moins 25 soldats maliens ont été tués lors d'intenses combats avec des djihadistes lundi et mardi pour le contrôle de deux camps militaires dans le centre du Mali, a indiqué le gouvernement malien. Les islamistes ont perdu de leur côté quinze hommes.

Il s'agit d'un des coups les plus durs essuyés depuis des mois par l'armée malienne mais aussi pour la force créée par les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad et Niger), dont relève l'un des bataillons maliens attaqués lundi.

Une soixantaine de soldats maliens sont par ailleurs portés disparus. Les informations en provenance de la zone très difficile d'accès sont rares, mais celles qui en parvenaient faisaient état de violents affrontements et de lourdes pertes – y compris des civils – sur lesquelles les autorités maliennes ont gardé le silence jusqu'à mardi soir.

Les positions de Boulkessy sont tombées entre les mains des assaillants appartenant au groupe Ansaroul Islam. De lourds moyens, y compris aériens, et des forces spéciales ont été engagées pour les reprendre, a indiqué une source militaire à l'AFP.

Appui français

Après le déploiement des forces spéciales, les forces maliennes, «malgré les tirs de harcèlement des terroristes, ont pu réoccuper le camp de Boulkessy ce mardi soir», a dit le gouvernement.

Les combats se poursuivent et une opération «d'envergure» des forces maliennes mais aussi burkinabé appuyées par la force française antidjihadiste Barkhane est en cours pour neutraliser les assaillants.

Outre les 25 soldats tués, quatre ont été blessés et évacués. L'armée malienne a également essuyé de lourdes pertes en matériel. «Du côté des terroristes, au moins 15 [ont été, ndlr] tués et cinq véhicules détruits par les frappes aériennes», selon le gouvernement.

A Mondoro, la reprise de contrôle de la position par les forces maliennes y était confirmée mardi matin.

Les forces maliennes n'avaient pas connu un tel bain de sang depuis le 17 mars, quand une attaque islamiste contre un camp de l'armée à Dioura avait fait près de 30 morts.

Ces affrontements sont une nouvelle illustration de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays en proie depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et djihadistes, et aux violences interethniques meurtrières. De larges pans du territoire échappent au contrôle du pouvoir central malien.

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