G7 au Japon Lula se dit «contrarié» de ne pas avoir rencontré Zelensky

ATS

22.5.2023 - 06:38

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est dit «contrarié» lundi de ne pas avoir rencontré en tête-à-tête son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors du sommet du G7 à Hiroshima. M. Zelensky avait demandé à converser directement avec le dirigeant brésilien, très réticent à condamner l'invasion russe.

«J'étais contrarié, car j'aimerais le rencontrer et discuter du sujet», a déclaré Lula au sujet de son rendez-vous manqué avec Zelensky.
«J'étais contrarié, car j'aimerais le rencontrer et discuter du sujet», a déclaré Lula au sujet de son rendez-vous manqué avec Zelensky.
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Mais les deux hommes n'y sont pas parvenus à cause de leurs agendas respectifs trop chargés, ont-ils justifié. Un rendez-vous manqué qui, selon M. Zelensky, a probablement laissé le président brésilien «déçu».

«Je n'étais pas déçu», lui a répondu Lula lundi lors d'une conférence de presse avant de quitter le Japon. «J'étais contrarié, car j'aimerais le rencontrer et discuter du sujet», a-t-il poursuivi. «Mais M. Zelensky est une grande personne. Il sait ce qu'il fait.»

Lula a précisé qu'une rencontre avec M. Zelensky aurait dû avoir lieu dimanche après-midi, au dernier jour du G7. Mais le président ukrainien est arrivé en retard et son agenda, trop chargé, les a empêchés de programmer un nouveau rendez-vous, a-t-il expliqué.

Vive controverse

Luiz Inacio Lula da Silva a toutefois déclaré qu'il ne voyait pas l'intérêt de rencontrer M. Zelensky dans l'immédiat, estimant que ni lui ni le président russe Vladimir Poutine ne souhaitaient la paix. «Pour l'instant, ils sont tous deux convaincus qu'ils vont remporter la guerre», a-t-il justifié.

A l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev et tente de se positionner, tout comme la Chine et l'Indonésie, en tant que médiateur.

Lula avait suscité une vive controverse en affirmant le mois dernier à Pékin que les Etats-Unis devaient cesser «d'encourager la guerre» en Ukraine et que l'Union européenne devait «commencer à parler de paix». Il a changé de ton par la suite, condamnant l'invasion russe, avant de renouveler ses critiques lundi.