Michael Spavor, l'un des deux Canadiens détenus en Chine depuis deux ans pour «espionnage», a été jugé à huis clos vendredi 19 mars au matin à Dandong (nord-est), a annoncé un diplomate canadien. Il a précisé que le verdict serait annoncé ultérieurement.
Ni les diplomates ni la presse n'ont été autorisés à assister à l'audience. M. Spavor a été arrêté fin 2018 en même temps qu'un compatriote, Michael Kovrig, peu après l'interpellation au Canada d'une dirigeante du géant des télécoms chinois Huawei, à la demande des États-Unis. Pékin dément tout lien entre ces deux affaires.
Devant le palais de justice de Dandong, le numéro deux de l'ambassade du Canada en Chine, Jim Nickel, a déclaré à la presse en milieu de journée que l'audience, qui s'était ouverte à 10h00 locales (03h00 en Suisse) était terminée et que le verdict serait annoncé plus tard.
Il a une nouvelle fois dénoncé la détention «arbitraire» de MM. Spavor et Kovrig et précisé que son pays travaillait «étroitement» avec les États-Unis pour obtenir la libération immédiate de M. Spavor et de M. Kovrig, qui doit pour sa part être jugé lundi à Pékin.
«Nous avons bon espoir que dans une certaine mesure ce procès puisse mener à leur libération immédiate», a-t-il dit.
Le procès de M. Spavor s'est ouvert alors qu'une rencontre entre de hauts dirigeants chinois et américains a débuté en Alaska dans une atmosphère glaciale, pour la première prise de contact directe à ce niveau sous l'administration de Joe Biden.