«Macron assassin»Zemmour assure ne pas avoir entendu ce slogan à son meeting
ATS
28.3.2022 - 11:16
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a reproché lundi à Eric Zemmour d'avoir laissé la foule scander «Macron assassin» lors de son meeting dimanche au Trocadéro, estimant qu'il ne fallait «jamais laisser passer ce type de propos (...) absolument insupportables».
Keystone-SDA
28.03.2022, 11:16
28.03.2022, 11:32
ATS
«Soit Éric Zemmour n'a pas d'autorité sur ses militants, soit il cautionne ce type de propos; dans les deux cas, c'est assez inquiétant sur sa capacité à exercer les fonctions de président de la République», a estimé sur Public Sénat le soutien d'Emmanuel Macron.
Prônant «la bienveillance en politique», il a souligné que «quand on laisse tenir des propos inacceptables sur un candidat qui appellent à la violence, il ne faut pas s'étonner derrière qu'il y ait de la violence contre les élus, (...) et donc il ne faut jamais laisser passer ce type de propos».
Interrogé à plusieurs reprises dimanche, l'entourage d'Eric Zemmour a indiqué que le candidat d'extrême droite n'avait «pas entendu» le slogan, qu'«il condamne ce qu'a dit la foule à ce moment-là», qu'«il ne reprend pas l'expression à son compte», qu'«il n'a jamais utilisé un tel terme et ne l'a jamais laissé entendre dans son discours».
Le slogan a été scandé sur l'esplanade du Trocadéro une dizaine de fois après que le candidat de Reconquête!, évoquant notamment les meurtres de Sarah Halimi ou de Mireille Knoll, a déploré dans son discours qu'"on ne rendra jamais justice à tous ceux que l'Etat n'a pas su protéger». Eric Zemmour a alors fait une pause tandis que montaient les cris, sans toutefois intervenir.
Ils dénoncent
«Quand vous parlez dans un meeting, vous entendez très bien la foule», a remarqué lundi sur Europe 1 le candidat écologiste Yannick Jadot, dénonçant un «message indigne» et appelant à «sortir des invectives» à deux semaines du premier tour de la présidentielle.
Le candidat communiste Fabien Roussel a jugé «extrêmement choquantes toutes ces violences, ces mots durs», et a appelé à «débattre projet contre projet avec bienveillance».
La socialiste Anne Hidalgo avait «condamn(é) très fermement» dimanche sur Twitter «cette violence et ces propos haineux» qui «n'ont et n'auront jamais leur place dans notre démocratie».
Je condamne très fermement les propos tenus cet après-midi au Trocadéro.
Cette violence et ces propos haineux n'ont et n'auront jamais leur place dans notre démocratie. https://t.co/MO8mUDXkF6
La candidate Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud a pour sa part hésité lundi sur RTL, avant de considérer: «en tout cas ce sont des raccourcis que personnellement je ne ferais pas».
À droite, la candidate LR Valérie Pécresse, dénonçant dès dimanche des propos «dangereux pour la République», a estimé lundi sur BFMTV et RMC qu'Eric Zemmour était «totalement discrédité pour présider la France».
La candidate RN Marine Le Pen, concurrente de M. Zemmour à l'extrême droite, a estimé qu'il y avait «une forme d'outrance qui répond à une forme d'outrance», et a jugé le slogan «regrettable».