Divergences internesUn «spectacle désastreux»: Macron critique son propre camp
AFP
12.7.2024
Emmanuel Macron a déploré vendredi lors d'une réunion à l’Élysée le «spectacle désastreux» donné par son camp lors d'une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l'Assemblée, ont indiqué des participants à l'AFP.
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12.07.2024, 16:07
12.07.2024, 16:57
Marc Schaller
Lors de cette rencontre, à laquelle ont notamment participé Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Élisabeth Borne, le chef de l’État a également appelé ses troupes à «œuvrer à un rassemblement», en privilégiant «la Nation plutôt que les ambitions prématurées», a fait savoir un proche de M. Macron.
Alors que le camp macroniste a réussi à sauver les meubles à l'issue du deuxième tour des élections législatives dimanche dernier, en préservant quelque 160 élus dont une petite centaine chez Renaissance, ces derniers jours ont été marqués par des dissensions autour du futur chef de file des députés - Gabriel Attal est finalement seul candidat - et sur la stratégie politique, entre mains tendues à droite ou à gauche.
Emmanuel Macron s'est d'abord entretenu une vingtaine de minutes en tête à tête avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui ne s'est finalement pas porté candidat à la présidence de groupe mais a diffusé un message auprès de ses collègues députés durant la réunion à l’Élysée appelant à un «examen critique» de l'action menée.
Auprès des leaders de Renaissance, Emmanuel Macron a fait part de sa «volonté d'apaisement et d'unité» et de la «nécessité de loyauté au projet» initié il y a 7 ans, selon un proche.
Figuraient également autour de la table les ministres Stéphane Séjourné et Aurore Bergé, l'ex président du groupe de députés Renaissance Sylvain Maillard ou encore la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, candidate à sa succession jeudi prochain.
De sources concordantes, les convives ont eu «une longue discussion» sur les futures élections pour les postes clés de l'Assemblée, à commencer par le perchoir, qui vont «donner la tonalité».
Pour Emmanuel Macron, le vote pour la présidence «sera une clarification réelle» des rapports de force au Palais Bourbon, selon un participant, alors que le gauche, arrivée en tête dimanche dernier, cherche toujours à s'entendre pour proposer un gouvernement.