Présidentielle française Macron entame sa campagne avec «humilité» et «enthousiasme»

ATS

4.3.2022 - 19:26

«Rien n'est écrit», a affirmé Emmanuel Macron dans sa première vidéo comme candidat à la présidentielle française, en assurant qu'il allait «convaincre, proposer, être attaqué et répondre à la controverse» durant la campagne malgré l'impact de la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle française pour un deuxième mandat. 
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle française pour un deuxième mandat. 
KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT

Keystone-SDA

Pour le président, qui a officialisé sa candidature jeudi dans une «Lettre aux Français», l'élection des 10 et 24 avril n'est «pas du tout pliée» même s'il est donné vainqueur par tous les sondages.

«Les Français ne donnent pas leur confiance comme ça», assure-t-il. Et «si à chaque seconde, on considère que la confiance est acquise et qu'on n'a pas à se remettre en cause et aller la chercher, à la solliciter, à ce moment-là, on perd», ajoute-t-il dans cette vidéo postée par l'équipe de campagne sur le compte «Emmanuel Macron avec vous.

«Il faut que, comme candidat, je puisse expliquer, convaincre, proposer, être attaqué, critiqué, répondre à la controverse...», souhaite-t-il.

Cette campagne s'annonce donc, pour lui, «aussi intimidante» que celle de 2017, lorsqu'il avait été élu à 39 ans sans jamais avoir exercé de mandat.

Dans un courrier adressé aux militants de LREM et de la majorité, Emmanuel Macron appelle ces derniers à se mobiliser «dans chaque village, chaque ville» car, explique-t-il, «le contexte international, marqué par la guerre en Europe, ne me permettra pas hélas, de faire campagne comme je l'aurais souhaité».

Ils sont notamment appelés à commencer à distribuer quelque 2,5 millions de tracts ce week-end.

L'éducation

Emmanuel Macron devrait effectuer un premier déplacement lundi après-midi en Ile-de-France sur l'éducation, l'un des thèmes sur lesquels il insiste dans sa Lettre aux Français.

S'il est confirmé, un meeting à Marseille, initialement prévu samedi, pourrait en outre se tenir le week-end des 12 et 13 mars, et un autre, plus tard, en région parisienne.

Le conflit russo-ukrainien perturbe aussi l'organisation de l'équipe de campagne.

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, pressenti pour devenir directeur de la campagne, a laissé entendre vendredi au Salon de l'agriculture qu'il resterait à son poste.

A la question «Quel sera votre rôle exact dans cette campagne?», il a répondu: «Je suis ministre de l'Agriculture et de l'alimentation et au regard de la situation, je crois qu'il est important que nous puissions faire face, que nous puissions apporter l'ensemble de ces soutiens (au monde agricole) et donc, vous le voyez je suis pleinement à ma tâche».

Il a cependant affirmé son intention de prendre sa «pleine part» comme «engagé politique aux côtés du président dans ce débat démocratique qui doit se tenir».

De son côté, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, pressenti pour devenir conseiller politique, devrait rester aussi à son poste, selon son entourage.

L'incertitude demeure pour Gabriel Attal, qui pourrait passer de porte-parole du gouvernement à celui du candidat.