Afflux de migrants Madrid promet de «rétablir l'ordre» à Ceuta

ATS

18.5.2021 - 16:55

Keystone-SDA

Le Premier ministre espagnol a promis mardi de «rétablir l'ordre» à Ceuta. Plus de 6000 migrants ont afflué dans l'enclave depuis lundi en provenance du Maroc voisin.

Le Premier ministre espagnol a promis mardi de «rétablir l'ordre» à Ceuta.
Le Premier ministre espagnol a promis mardi de «rétablir l'ordre» à Ceuta.
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«Nous allons rétablir l'ordre dans (la) ville et à nos frontières le plus rapidement possible», a déclaré, lors d'une brève allocution télévisée, Pedro Sanchez qui va se rendre mardi à Ceuta et à Melilla, deux enclaves espagnoles situées dans le nord du Maroc.

«Cet afflux soudain de migrants irréguliers est une grave crise pour l'Espagne et pour l'Europe», a-t-il ajouté, alors que Ceuta et Melilla sont les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Union européenne. Bruxelles a exprimé à l'Espagne sa solidarité et appelé, par la voix de la commissaire européenne Ylva Johansson, le Maroc à empêcher les «départs irréguliers» depuis son territoire.



Situation confuse

Selon un journaliste de l'AFP sur place, du côté marocain de la frontière, la situation était confuse. Le flux vers l'enclave s'est tari mardi à la mi-journée, mais des centaines de Marocains ayant réussi à passer du côté espagnol se trouvaient encore sur la plage. Par ailleurs, les forces de l'ordre espagnoles, qui ont déployé des blindés, faisaient usage de gaz lacrymogènes pour dissuader les migrants rassemblés de l'autre côté de la frontière de rejoindre Ceuta.

Les forces de l'ordre marocaines ont, elles, renforcé leur présence au poste frontalier et se sont aussi déployées à l'intérieur des terres pour bloquer les tentatives de passage.

Cette crise migratoire, sans précédent pour l'Espagne dont Rabat est un allié clé dans la lutte contre l'immigration clandestine, intervient alors que les relations diplomatiques entre les deux pays se sont envenimées depuis l'accueil, fin avril, par l'Espagne du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, pour y être soigné du Covid-19. Une décision qui avait déclenché la colère de Rabat.