Deux à trois cents personnes ont manifesté samedi à la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord pour s'opposer au Brexit. Elles ont appelé le gouvernement à respecter le vote en faveur du maintien dans l'UE.
Certains manifestants s'étaient déguisés en douaniers, contrôlant les voitures à proximité d'un faux poste de douanes.
Manif anti-Brexit à la frontière irlandaise
Deux à trois cents personnes ont manifesté samedi à la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord pour s'opposer au Brexit. Elles ont appelé le gouvernement à respecter le vote en faveur du maintien dans l'UE.
Certains manifestants s'étaient déguisés en douaniers, contrôlant les voitures à proximité d'un faux poste de douanes.
Deux à trois cents personnes ont manifesté samedi à la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord pour s'opposer au Brexit. Elles craignent le retour de contrôles à ce qui deviendra une frontière extérieure de l'UE.
Réunis à l'appel du groupe Communautés frontalières contre le Brexit (Border Communities against Brexit), les manifestants dont l'ancien dirigeant du parti nationaliste irlandais Sinn Féin, Gerry Adams, et l'actuelle présidente, Mary Lou McDonald, se sont rassemblés sur un pont au dessus d'une autoroute reliant Dublin à Belfast.
Certains tenaient des pancartes jaunes proclamant «Pas de frontières pas de barrières. Respecter le vote Remain» (en faveur du maintien dans l'UE, ndlr) tandis que d'autres s'étaient déguisés en douaniers, contrôlant les voitures à proximité d'un faux poste de douanes.
«Mon trajet, qui me prend actuellement une heure, impliquera trois passages frontaliers dans chaque sens, soit six franchissements de la frontière par jour. Je ne peux donc qu'imaginer ce que cela impliquerait en termes de temps», a déclaré à l'AFP Patricia McGenity, une scientifique qui habite près de la frontière.
«Filet de sécurité»
L'accord de retrait de l'Union européenne, conclu en novembre entre Londres et Bruxelles, prévoit un dispositif baptisé «filet de sécurité» censé éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande afin de préserver les accords de paix de 1998 qui avaient mis fin aux «Troubles», ces violences entre catholiques nationalistes et protestants unionistes ayant fait plus de 3500 morts en trente ans.
Le «filet de sécurité» est une solution de dernier recours consistant à créer un «territoire douanier unique», englobant l'UE et le Royaume-Uni, avec un alignement plus poussé pour l'Irlande du Nord sur un nombre limité de règles du marché unique européen.
Mais cet accord a été rejeté trois fois par les députés britanniques. Le petit parti unioniste nord-irlandais DUP, qui assure au parti conservateur de la Première ministre Theresa May une majorité au Parlement, y est farouchement opposé, refusant que la province soit traitée différemment du reste du Royaume-Uni.
L'Irlande du Nord contre le Brexit
Le troisième rejet de l'accord de retrait vendredi fait craindre une sortie sans accord de l'UE, se traduisant par le retour de contrôles douaniers. Contrairement au DUP qui avait milité pour le Brexit, la population nord-irlandaise avait voté à 56% contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum de juin 2016.
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