Etats-Unis Manifestants violents accusés de sédition

ATS

17.9.2020 - 01:05

Bill Barr est l'un des piliers du gouvernement de Donald Trump (archives).
Bill Barr est l'un des piliers du gouvernement de Donald Trump (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ERIK S. LESSER

Le ministre américain de la justice a suggéré aux procureurs fédéraux d'utiliser une loi réprimant les actes de sédition pour poursuivre les manifestants commettant des violences, rapportent des médias. Bill Barr est l'un des piliers du gouvernement de Donald Trump.

Il a envisagé cette option lors d'un échange téléphonique la semaine dernière avec les procureurs fédéraux du pays, selon des sources anonymes citées mercredi par le Wall Street Journal, CNN et NBC.

Les Etats-Unis connaissent depuis la mort de George Floyd, un quadragénaire noir étouffé par un policier blanc le 25 mai, la plus grande mobilisation antiraciste depuis le mouvement des droits civiques des années 1960. Les cortèges ont parfois été émaillées de violences et de heurts avec les forces de l'ordre.

Le président américain Donald Trump, en lice pour sa réélection, en a fait l'un de ses principaux thèmes de campagne. Accusant les autorités locales démocrates de laxisme, le républicain promet, s'il gagne le scrutin du 3 novembre, de ramener «la loi et l'ordre» dans le pays.

Utilisée contre une milice armée

Dans son sillage, Bill Barr prône depuis des semaines une réponse forte du gouvernement fédéral, bien que la plupart des crimes et délits relèvent de la justice des 50 Etats.

Quelque 300 personnes ont déjà été arrêtées et inculpées par la justice fédérale, notamment pour incendie volontaire sur des bâtiments fédéraux ou agression d'agents fédéraux, a assuré la semaine dernière sa porte-parole.

Mais le ministre de la justice souhaite aller plus loin. Il a demandé aux procureurs fédéraux d'envisager des poursuites en vertu d'une loi rarement utilisée qui punit les actes de rébellion contre le gouvernement.

Ce texte pourrait être difficile à appliquer dans un pays où la liberté d'expression est garantie par la constitution. Les dernières poursuites pour «sédition», en 2012 contre une milice armée du Michigan, se sont conclues sur une relaxe.

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