La «Marche pour la vie» en Croatie a rassemblé quelque 5000 personnes dans le centre de la capitale, selon les autorités.
A Zagreb, la police a brièvement interpellé une douzaine de défenseurs des droits des femmes qui tentaient de bloquer la «Marche pour la vie», un événement annuel qui se déroulait pour la quatrième fois.
Manifestation contre l'avortement en Croatie
La «Marche pour la vie» en Croatie a rassemblé quelque 5000 personnes dans le centre de la capitale, selon les autorités.
A Zagreb, la police a brièvement interpellé une douzaine de défenseurs des droits des femmes qui tentaient de bloquer la «Marche pour la vie», un événement annuel qui se déroulait pour la quatrième fois.
Des milliers de manifestants anti-avortement ont défilé samedi dans trois villes de Croatie. Dans ce pays essentiellement catholique, les droits en matière de procréation sont de plus en plus menacés, affirment les militants pour les droits des femmes.
A Zagreb, la police a brièvement interpellé une douzaine de défenseurs des droits des femmes qui tentaient de bloquer la «Marche pour la vie», un événement annuel qui se déroulait pour la quatrième fois. Celle-ci a rassemblé quelque 5000 personnes dans le centre de la capitale, selon les autorités.
La foule comptait de nombreux enfants et certains manifestants portaient une pancarte proclamant «Protégeons la minorité la plus menacée de Croatie – les enfants à naître». Des milliers d'autres militants anti-avortement ont manifesté dans les villes côtières de Split et Zadar, d'après les médias locaux.
«Un enfant devrait être protégé depuis sa conception jusqu'à sa naissance», a affirmé Ivan Plese, 34 ans, un théologien venu manifester avec sa femme et son garçon de 10 mois. Ivana Lozo, 19 ans, a estimé que «l'avortement devrait être complètement interdit».
«Objection de conscience»
L'avortement est légal jusqu'à la 10e semaine de grossesse depuis une loi votée en 1978, lorsque la Croatie faisait encore partie de la Yougoslavie communiste. Mais cette intervention devient de plus en en plus difficile à obtenir pour les femmes à mesure que la pression religieuse pousse les médecins à refuser les avortements pour des raisons morales.
Environ 60% des gynécologues des hôpitaux publics ne pratiquent pas d'avortement, invoquant un droit légal à «l'objection de conscience», selon un sondage publié cette année par la télévision RTL.
Le Parlement croate doit réécrire la loi sur l'avortement car en 2017, un tribunal avait jugé que la législation actuelle était obsolète. Les organisations de défense des droits humains craignent que cela ouvre la voie à encore plus de restrictions.
A la veille des européennes
La manifestation à Zagreb s'est terminée par un concert du populaire mais controversé Marko Petrovic Thompson. Le chanteur est notamment très critiqué pour avoir exprimé sa sympathie au régime croate pro-nazi de la Seconde Guerre mondiale.
Ce rassemblement était organisé à la veille des élections européennes en Croatie. Les organisateurs ont nié avoir un agenda politique.
Près de 90% des 4,2 millions d'habitants de Croatie sont des catholiques, dont l'église joue un rôle central dans la société du pays.
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