Venezuela Manifestation des pro-Guaido au Venezuela

ATS

11.5.2019 - 21:02

Entre 1500 et 2000 personnes se sont réunies sur la place Alfredo-Sadel dans un quartier de l'est de Caracas majoritairement acquis à l'opposition.
Entre 1500 et 2000 personnes se sont réunies sur la place Alfredo-Sadel dans un quartier de l'est de Caracas majoritairement acquis à l'opposition.
Source: KEYSTONE/AP/FERNANDO LLANO

Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a appelé samedi ses partisans à ne pas tomber dans «la peur et l'inaction». Il a prononcé un discours lors d'une nouvelle manifestation à Caracas contre le président Nicolas Maduro qui a peiné à mobiliser.

Ils étaient entre 1500 et 2000 sur la place Alfredo-Sadel dans un quartier de l'est de Caracas majoritairement acquis à l'opposition, selon des journalistes de l'AFP. Au contraire de précédentes manifestations anti-Maduro, qui ont rassemblé jusqu'à plusieurs milliers de personnes, celle-ci n'a pas quitté la place pour sillonner les rues de la capitale.

Elle s'est articulée autour du discours de Juan Guaido, qui s'est proclamé président par intérim il y a plus de trois mois et demi. «Nous sommes à un moment historique: soit nous sommes prisonniers de la peur, du désespoir et de l'inaction (...), soit nous continuons à occuper la rue avec espoir, avec force, avec confiance», a déclaré Juan Guaido, qui tente de déloger Nicolas Maduro du pouvoir, le qualifiant d'«usurpateur».

Ces manifestations permettent de mesurer l'ampleur de l'adhésion populaire à l'opposant, après son appel au soulèvement le 30 avril. «Nous avons tous peur de la répression, mais nous ne pouvons pas rester chez nous», a expliqué Melquiades Rosales, 42 ans, qui a reconnu s'attendre «à voir plus de monde» à la manifestation de Caracas.

«Défense de l'Assemblée nationale»

Juan Guaido avait placé les manifestations de samedi sous le signe de la «défense de l'Assemblée nationale», qu'il préside. Dominé par l'opposition, le Parlement monocaméral est dans le viseur du pouvoir chaviste depuis le soulèvement manqué.

La justice, que l'opposition accuse de ne répondre qu'au gouvernement de Nicolas Maduro, a inculpé dix députés pour «haute trahison» et «complot» pour leur participation «active» à cette tentative de sédition. Edgar Zambrano, vice-président de l'Assemblée nationale et bras droit de Juan Guaido, a été placé en détention provisoire dans une prison militaire de Caracas. Trois députés se sont réfugiés dans des résidences diplomatiques et un autre en Colombie.

Au plan international, Juan Guaido est reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays et il n'écarte pas l'option militaire pour renverser Nicolas Maduro. Mais une intervention étrangère ne pourra avoir lieu que «lorsque nos alliés seront disposés à nous apporter ce genre d'aide et que cela sera la toute dernière option ou la seule qui reste aux Vénézuéliens», a-t-il déclaré à la chaîne portugaise RTP.

Les Etats-Unis, principal soutien de Juan Guaido, maintiennent la pression sur le gouvernement de Nicolas Maduro au moyen de sanctions économiques, entre autres mesures. La plus significative d'entre elles est un embargo sur le pétrole vénézuélien.

Retour à la page d'accueil