Bolivie Manifs contre le gouvernement, qui crie au «coup d'Etat»

ATS

12.10.2021 - 03:57

L'opposition bolivienne a bloqué lundi les rues des principales villes du pays en signe de protestation contre le gouvernement de gauche du président Luis Arce. Ce dernier affirme que ses adversaires cherchent à créer les conditions pour faire un «coup d'Etat».

Keystone-SDA

L'opposition bolivienne a manifesté dans plusieurs villes du pays, comme ici à Santa Cruz.
L'opposition bolivienne a manifesté dans plusieurs villes du pays, comme ici à Santa Cruz.
ATS

Les plus grandes manifestations ont eu lieu à La Paz, Cochamba, Santa Cruz (est), les villes les plus peuplées de Bolivie, ainsi qu'à Tarija (sud).

La police a dispersé les foules en faisant usage de gaz lacrymogène dans la capitale et à Cochambamba (centre), à un mois du premier anniversaire du début du mandat de Luis Arce.

Ce dernier, 58 ans et dauphin de l'ex-président Evo Morales (2006-2019), affronte les premières protestations contre son gouvernement. Ses détracteurs l'accusent d'encourager les procès politiques et de chercher à faire passer une loi draconienne sur les fortunes.

Ce projet de loi, actuellement examiné par le Parlement, suscite la controverse: en cas d'adoption, elle permettrait au gouvernement d'enquêter sur les biens de n'importe quel citoyen sans décision judiciaire, ce qui obligerait notamment avocats et journalistes à divulguer des informations sur leurs sources.

«Tentatives de déstabilisation»

Le président Arce a de son côté critiqué les mobilisations, assurant qu'elles cherchaient uniquement à déstabiliser son gouvernement. «La conspiration antidémocratique n'a pas été définitivement vaincue avec les élections de l'année dernière. Elle se lève à nouveau, encourageant les troubles et la désunion entre Boliviens afin de créer les conditions d'un nouveau coup d'État», a-t-il déclaré.

M. Arce, qui a remporté les élections avec 55% des voix début novembre 2020, a appelé les peuples du monde «à être vigilants, car la lutte d'un peuple est la lutte de tous les peuples». Le parti au pouvoir a affirmé à plusieurs reprises qu'il était victime de tentatives de déstabilisation.