Allemagne Manifestations contre le nationalisme

ATS

19.5.2019 - 17:26

A Berlin, 20'000 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé pour protester contre le nationalisme.
A Berlin, 20'000 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé pour protester contre le nationalisme.
Source: KEYSTONE/EPA/ALEXANDER BECHER

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans plusieurs villes d'Allemagne, dont Berlin et Francfort, contre le nationalisme, à une semaine des élections européennes.

A Berlin, 20'000 manifestants, selon les organisateurs – plusieurs milliers selon la police – ont défilé dans le centre de la capitale, de l'emblématique Alexanderplatz vers la Colonne de la Victoire, dans le parc de Tiergarten.

Les défilés ont également réuni des milliers de pro-Européens à Francfort (14'000 selon la police), Hambourg, Cologne ou encore Munich.

Journée européenne

Ces manifestations s'inscrivaient dans le cadre d'une journée de mobilisation européenne «contre le nationalisme» dans plusieurs pays d'Europe, à l'appel de plus de 250 organisations, dont Attac, Pro Asyl, Campact, et partis.

Les élections européennes du 26 mai, susceptibles d'être marquées par une forte abstention et des scores élevés des formations nationalistes, vont décider de «l'orientation future de l'Union européenne», selon le mot d'ordre des organisateurs, appelant à «lutter contre le nationalisme et pour une Europe démocratique, pacifique et unie».

«Je manifeste pour alerter sur le fait que ce que font les gouvernements en Hongrie, en Pologne en République Tchèque ou peut-être plus tard l'Allemagne est très dangereux», a expliqué à l'AFP Marius Schlageter, 27 ans. Pour lui, «nous vivons dans un monde global, avec des problèmes globaux et des réponses globales» que n'apportent pas, dénonce-t-il, les «égoïsmes nationaux».

«Plus jamais»

Renate Foigt, 74 ans, fait elle partie d'un collectif de «Grands-mères contre la droite»: «Je suis là parce que je n'ai pas envie de revivre ce qu'un système national-socialiste a déjà provoqué dans ma vie, ça ne doit plus jamais arriver».

«J'espère que de plus en plus de gens vont descendre dans la rue pour dire stop!«, ajoute-t-elle.

Dans un pays où les Verts ont le vent en poupe mais où l'extrême droite défend des idées climato-sceptiques, les sympathisants écologistes se sont mobilisés en nombre. Ils arboraient des pancartes «Le climat ne connaît pas de frontières» ou «Les abeilles ne votent pas mais vous, si!'.

Les partis nationalistes, qui ont organisé samedi à Milan une grand-messe contre l'immigration, l'islam et «l'oligarchie» de Bruxelles, gâchée toutefois par un scandale touchant leur allié autrichien, espèrent faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) la troisième force du Parlement européen.

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