75e anniversaire d'IsraëlDes milliers de manifestants à Tel-Aviv en marge des festivités
ATS
25.4.2023 - 22:04
Des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv mardi soir au moment où se déroulait à Jérusalem la cérémonie du début des festivités du 75e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël.
25.04.2023, 22:04
25.04.2023, 22:19
ATS
Réunis sur le lieu où depuis quatre mois des Israéliens manifestent chaque semaine contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, considérée anti-démocratique par ses détracteurs, les manifestants ont appelé à une «fête de l'indépendance», selon un journaliste de l'AFP.
Brandissant des drapeaux israéliens, ils ont scandé le slogan «démocratie» avant que des chanteurs populaires animent cette soirée qui se voulait festive, à l'image des autres villes du pays où des scènes étaient installées avec des concerts gratuits dans les rues.
Dans un discours diffusé sur écran géant au début de la cérémonie à Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé à l'unité.
«Seulement unis, nous pouvons atteindre nos objectifs...être unis, c'est savoir que nous avons un seul peuple et un seul Etat et nous n'avons pas et nous n'aurons pas d'autre terre», a-t-il affirmé.
La cérémonie qui ouvre les festivités s'est déroulée sans incident, malgré les craintes que des militants contre la réforme la perturbe.
Les partisans de la réforme ont quant à eux prévu de se rassembler jeudi soir devant la Knesset (Parlement).
Depuis l'annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par M. Netanyahu.
«Pause» législative
Celui-ci a annoncé le 27 mars une «pause» législative pour donner une «chance [...] au dialogue», après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l'apparition de tensions au sein de la majorité, mais la mobilisation contre la réforme reste forte.
Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.
Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu'elle risque d'ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.