Marine Le Pen Marine Le Pen veut se faire l'avocate des «libertés»

ATS

8.9.2021 - 22:23

Marine Le Pen se fera pour sa campagne présidentielle l'avocate des «libertés», affirme-t-elle dans un entretien au Figaro. Elle propose notamment de nationaliser les autoroutes et de privatiser l'audiovisuel public afin de favoriser le pouvoir d'achat.

"Libertés, libertés chéries!", expression inspirée du sixième couplet de La Marseillaise, sera aussi le slogan de campagne de Marine Le Pen (archives).
"Libertés, libertés chéries!", expression inspirée du sixième couplet de La Marseillaise, sera aussi le slogan de campagne de Marine Le Pen (archives).
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Keystone-SDA

La présidente du Rassemblement national fait sa rentrée politique ce week-end à Fréjus, où elle transmettra la présidence du parti à son numéro deux Jordan Bardella, le temps de sa campagne présidentielle. Elle y présentera une partie de son équipe de campagne, qui sera conduite par l'ex-préfet Christophe Bay, secondé par Jean-Philippe Tanguy, transfuge de Debout la France. Un ancien présentateur de la chaîne LCI Philippe Ballard en sera le directeur de la communication.

«S'il est une liberté capitale, c'est celle de jouir des fruits de son travail et donc de ne pas voir son pouvoir d'achat dégradé», affirme Mme Le Pen dans cet entretien diffusé mercredi soir. Réaffirmant n'être «ni de droite, ni de gauche», elle propose pour préserver le pouvoir d'achat «la nationalisation des autoroutes», qui sont à ses yeux «une véritable spoliation des Français».

«Cela permettra de faire baisser de 10 à 15% le prix des péages, de livrer un milliard et demi d'euros par an au budget de l'Etat et ainsi permettre la mise en oeuvre de politiques de réaménagement du territoire», soutient-elle.

Privatiser l'audiovisuel public

La candidate RN envisage aussi «la privatisation de l'audiovisuel public», dont il est selon elle «de plus en plus difficile de distinguer la spécificité», afin de rendre «immédiatement 2,8 milliards de redevance» aux Français.

«Nous sommes une grande démocratie, a-t-on encore besoin d'un audiovisuel public de cette taille?», demande la candidate d'extrême droite. Resteront toutefois publics «l'audiovisuel d'outre-mer», la chaîne franco-allemande Arte et l'Institut national de l'audiovisuel (INA) qui «sera transféré au ministère de la Culture et intégrera les archives nationales».

Modèle hongrois

Parmi les autres libertés individuelles, elle défend «la liberté syndicale» considérant qu'un syndicat doit être considéré comme représentatif avec «5% du vote des salariés», et «la liberté de fonder une famille». «Inspirée par le modèle hongrois», elle propose à cet égard «un prêt aux jeunes parents qui se transformerait en dotation budgétaire dès la naissance du troisième enfant».

Quant aux «libertés collectives», elle défend «la liberté du peuple de choisir» pour laquelle elle promet un mode de scrutin à la proportionnelle et un référendum d'initiative populaire.

Elle redit aussi qu'elle mettra en oeuvre deux lois de programmation pour la sécurité, «autre grande liberté», et qu'elle sera «la candidate de ceux qui veulent maintenir leurs racines en France» au nom de la liberté qui consiste à «protéger (son) lieu de vie», incluant «la problématique de l'environnement».