Brexit May tente de sauver son plan pour le Brexit

ATS

22.5.2019 - 21:54

La Première ministre britannique Theresa May a pris la parole devant la Chambre des communes pour sauver son plan de la «dernière chance», destiné à mettre en oeuvre le Brexit.
La Première ministre britannique Theresa May a pris la parole devant la Chambre des communes pour sauver son plan de la «dernière chance», destiné à mettre en oeuvre le Brexit.
Source: KEYSTONE/EPA UK PARLIAMENTARY RECORDING UNIT/UK PARLIAMENTARY

La Première ministre britannique Theresa May se débattait mercredi pour sauver son plan de la «dernière chance», destiné à mettre en oeuvre le Brexit. Celui-ci n'a convaincu ni sa majorité ni l'opposition, écornant encore un peu plus son autorité.

La dirigeante a pris la parole à la mi-journée devant la Chambre des communes. Elle s'exprimait à la veille des élections européennes que lanceront le Royaume-Uni et les Pays-Bas, premiers pays à voter, et qui s'annoncent particulièrement douloureuses pour son Parti conservateur.

Face aux députés, elle a présenté son plan comme le seul moyen de respecter la volonté des Britanniques, qui avaient voté à 52% pour la sortie de leur pays de l'Union européenne en juin 2016. En l'adoptant, «nous pouvons mettre fin à des mois -des années- de disputes et de divisions de plus en plus amères qui ont à la fois polarisé et paralysé notre politique», a-t-elle déclaré.

Accord «reconditionné»

«Rejetez-le, et tout ce que aurons devant nous, c'est la division et l'impasse». Des arguments loin de convaincre le chef des travaillistes, Jeremy Corbyn, pour qui ce plan n'est «à peine plus qu'une version reconditionnée» du Traité de retrait de l'UE que Theresa May avait conclu avec Bruxelles.

Un accord dont le rejet à trois reprises par les députés a contraint l'exécutif à repousser au 31 octobre au plus tard le Brexit, et à organiser le scrutin européen en catastrophe. Appuyant là où cela fait mal, M. Corbyn a dépeint un gouvernement «trop faible, trop divisé pour sortir ce pays du pétrin qu'il a lui-même créé».

Theresa May avait dévoilé mardi ce plan et un projet de loi sera publié vendredi. Il prévoit une série de compromis, dont la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l'UE, pour tenter de rallier la majorité des députés.

Parti du Brexit en tête des sondages

Mais en lâchant du lest, Theresa May a hérissé les eurosceptiques de son parti. «On nous demande maintenant de voter pour une union douanière et un deuxième référendum. Le projet de loi va à l'encontre de notre programme, et je ne voterai pas en sa faveur», a tweeté l'influent ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, candidat à la succession de Theresa May et champion des Brexiters.

Dans ce contexte, le scrutin européen de jeudi s'annonce comme un jeu de massacre pour le parti de la Première ministre. Selon un sondage YouGov publié mercredi par le Times, les Tories finiraient à une humiliante cinquième place (7%), 30 points derrière le Parti du Brexit de Nigel Farage, en tête.

Par ailleurs, la ministre chargée des relations avec le Parlement, Andrea Leadsom, a annoncé mercredi soir sa démission. Elle estime «ne plus croire» que le gouvernement puisse mettre en oeuvre le résultat du référendum de juin 2016 en faveur du Brexit. Figure du parti conservateur, Mme Leadsom, 56 ans, était la finaliste malheureuse dans la course au poste de chef du gouvernement en 2016 face à Theresa May.

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