Mea culpa Jair Bolsonaro regrette ses dérapages sur le Covid

ATS

13.9.2022 - 18:24

Le président brésilien Jair Bolsonaro a dit regretter certaines déclarations à l'emporte-pièce sur le Covid-19. Ce rare mea culpa est intervenu en pleine campagne électorale, à trois semaines de la présidentielle.

Jair Bolsonaro dirige le Brésil, qui est le deuxième pays au monde le plus endeuillé par le Covid, avec plus de 680'000 morts. (archives)
Jair Bolsonaro dirige le Brésil, qui est le deuxième pays au monde le plus endeuillé par le Covid, avec plus de 680'000 morts. (archives)
KEYSTONE

Lors d'un entretien de plus quatre heures à des podcasts évangéliques, lundi soir, le chef de l'Etat a admis avoir «perdu la tête» quand il avait lancé «je ne suis pas croque-mort» en 2020, tandis que le virus avait déjà causé plusieurs dizaines de milliers de décès au Brésil. «Je suis un être humain, je regrette d'avoir dit ça, je ne le dirai plus», a insisté le président d'extrême droite.

Il répondait à une question de Felipe Vilela, un rappeur évangélique qui s'est dit «attristé» des propos sur le «croque-mort», entendus au lendemain de la mort de son beau-père. Le président Bolsonaro a également dit regretter avoir lancé «va acheter des vaccins chez ta mère» à ses détracteurs en 2021.

«J'apprends sur ce fauteuil»

Le Brésil est le deuxième pays au monde le plus endeuillé par le Covid, avec plus de 680'000 morts.

«Je suis le chef de la nation, vous avez vu que mon comportement a changé depuis un an, j'apprends sur ce fauteuil», a-t-il expliqué. En revanche, le chef de l'Etat n'a pas retiré ses propos sur les vaccins qui «peuvent transformer (les gens) en crocodile», arguant qu'il avait juste utilisé «une figure de style».

Il a en revanche reconnu «s'être planté» en disant en 2017, avant de devenir président, qu'il avait engendré une fille après quatre garçons «dans un moment de faiblesse».