Coronavirus Membres de l'OMS réunis la semaine prochaine

ATS

5.11.2020 - 15:22

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus veut que les Etats anticipent la prochaine pandémie (archives).
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus veut que les Etats anticipent la prochaine pandémie (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les 194 pays membres de l'OMS, dont la Suisse, se retrouvent en ligne lundi quelques mois après une Assemblée mondiale de la santé écourtée et axée sur le Covid-19. Le coronavirus restera au centre de l'attention et l'institution veut anticiper la prochaine pandémie.

«Nous pouvons battre le Covid avec la science, des solutions et la solidarité», a affirmé jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré cette crise mondiale, de nombreux pays et villes ont lancé une approche qui a permis de contrôler la propagation de la maladie.

L'Europe et le continent américain sont toutefois à nouveau confrontés à une augmentation considérable de la pandémie. Mercredi, l'OMS avait publié des données hebdomadaires qui montraient une extension de 46% des nouveaux décès dans la région européenne. Désormais, plus de 47 millions de personnes ont été infectées et plus de 1,2 million ont succombé.

En mai, l'Assemblée mondiale de la santé avait surtout discuté de deux volets. Un accès équitable et abordable à un futur vaccin et de futurs médicaments avait été approuvé. Après les critiques américaines contre l'institution et son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, accusés d'avoir mal piloté la réponse internationale et d'être proches de la Chine, une évaluation indépendante a été décidée.

Celle-ci, dirigée par l'ancienne présidente du Liberia Ellen Sirleaf Johnson et l'ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, a depuis démarré ses travaux. Avant son rapport final en mai prochain, elle pourrait apporter de premières indications la semaine prochaine.

Règlement international attendu

Face aux défis, l'OMS veut elle avancer pour préparer la prochaine crise sanitaire. «Nous savons qu'il y aura de nouveaux coronavirus», avait affirmé il y a deux mois M. Tedros, après un nouveau rapport accablant du comité mondial de surveillance de la préparation aux pandémies (GPMB). Celui-ci avait estimé que, étant donné le manque de préparation des pays, une nouvelle pandémie est «inévitable».

Les Etats devront discuter d'une résolution pour étendre le dispositif face aux pandémies, notamment en se conformant davantage au Règlement sanitaire international. Ces règles, critiquées par de nombreux acteurs depuis le début de la pandémie, sont elles aussi examinées actuellement par une évaluation indépendante.

La résolution appelle la communauté internationale à garantir que les Etats soient mieux équipés pour détecter et répondre à des situations comme le coronavirus.

De leur côté, les Etats-Unis seront toujours présidés par Donald Trump au moment de cette réunion. Mais une élection de Joe Biden apaiserait probablement les discussions, tant le démocrate a garanti qu'il maintiendrait son pays au sein de l'OMS. Contrairement à l'actuel chef de l'Etat qui a lancé la procédure pour faire sortir celui-ci de l'organisation l'été prochain.

L'OMS souhaite aussi aborder les autres préoccupations sanitaires. Plusieurs décisions ont été prises depuis mai. Un plan de dix ans contre des maladies négligées, la santé numérique et un code international sur le personnel de santé doivent être discutés lors de la réunion.

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