Angela Merkel a exclu mardi toute nouvelle mesure d'assouplissement des règles sanitaires face à la hausse actuelle des cas de nouveau coronavirus en Allemagne. Elle a invité la population à un strict respect des consignes.
«De mon point de vue, de nouveaux assouplissements ne peuvent pas avoir lieu actuellement», a souligné la chancelière allemande alors que la première économie européenne, qui a jusqu'ici mieux résisté que ses voisins à la pandémie, est confrontée à une résurgence des infections, supérieures quasiment chaque jour à un millier de cas.
En déplacement à Düsseldorf (ouest), elle a jugé que «le doublement des cas» observé en moyenne «dans toute l'Allemagne ces trois dernières semaines» constituait une «évolution qui ne devrait pas se poursuivre, mais que nous devrions au contraire juguler».
Pour cela, la dirigeante conservatrice s'est montrée ferme quant à la nécessité de porter un masque dans certains lieux publics, mais aussi de respecter la quarantaine imposée en cas de retour d'un séjour dans une zone classée comme à risque par le gouvernement. Elle a notamment insisté sur le fait que des amendes étaient prévues en cas d'infraction à ces règles et devaient être imposées.
Porter un masque dans les transports en commun ou lors de ses achats, respecter les distances entre personnes, «ce sont des choses que nous pouvons et que nous devons faire», a-t-elle plaidé.
Au milieu de la pandémie
L'Allemagne enregistre en moyenne quotidiennement 1159 nouveaux cas, soit le niveau de début mai, après être tombée à quelque 500 cas seulement par jour en juillet. Angela Merkel a néanmoins assuré que le système de prise en charge médicale n'était pas menacé de saturation.
Le maillage important des établissements hospitaliers est l'une des raisons avancées, avec le grand nombre de tests de dépistage, pour expliquer pourquoi l'Allemagne a mieux résisté que d'autres pays européens comme l'Italie, la France ou l'Espagne.
«Nous sommes au milieu de la pandémie, le virus est là, même s'il est invisible. Il n'y a pas encore de vaccin», a rappelé Mme Merkel qui a vu sa popularité bondir à la faveur de sa gestion de la crise du coronavirus et ce malgré ses quinze années au pouvoir.
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