Mexique Mexico veut investir plutôt que sécuriser

ATS

8.5.2019 - 01:40

«Nous proposons un plan de développement pour le sud-est du Mexique et l'Amérique centrale. Nous voulons des investissements visant les activités productives et la création d'emplois. Nous ne voulons pas d'hélicoptères d'attaque» a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez.
«Nous proposons un plan de développement pour le sud-est du Mexique et l'Amérique centrale. Nous voulons des investissements visant les activités productives et la création d'emplois. Nous ne voulons pas d'hélicoptères d'attaque» a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez.
Source: KEYSTONE/EPA EFE/JOSE MENDEZ

Le Mexique ne veut plus de l'assistance des Etats-Unis en matière de sécurité, a affirmé mardi le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador. Celui-ci espère à la place des investissements économiques dans son pays et en Amérique centrale.

Lancée en 2008, l'initiative Merida vise à combattre le trafic de drogue à l'aide d'équipements militaires américains, de soutien technique et d'entraînement des forces de l'ordre au Mexique et ailleurs en Amérique latine. Dans le cadre de ce plan, ces pays ont reçu plus de 3 milliards de dollars sur la période.

«Nous voulons que l'initiative Merida soit totalement réorientée, parce qu'elle n'a pas fonctionné. Nous ne voulons pas de coopération autour de l'utilisation de la force, mais nous voulons une coopération sur le développement économique», a indiqué M. Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne au palais national.

Un tel investissement aiderait non seulement à lutter contre le trafic de drogue mais aussi contre le flux de migrants, estime le président de gauche «anti-système», qui a pris ses fonctions le 1er décembre dernier. «Nous proposons un plan de développement pour le sud-est du Mexique et l'Amérique centrale. Nous voulons des investissements visant les activités productives et la création d'emplois. Nous ne voulons pas d'hélicoptères d'attaque» a-t-il insisté.

Progrès en cours

Interrogé sur l'accueil réservé à cette proposition par les autorités américaines, Lopez Obrador est resté évasif: «Nous faisons des progrès dans ce domaine».

Lundi, son ministre à la Sécurité, Alfonso Durazo, avait suggéré que les fonds de l'initiative Merida servent à financer la Garde nationale, une force nouvelle que Lopez Obrador va créer pour lutter contre la violence et le narcotrafic.

Le président a écarté cette piste, indiquant que le Mexique pouvait financer seul ce nouveau corps, qui devrait compter 150'000 hommes d'ici la fin de son mandat en 2024. Lopez Obrador ne veut pas non plus d'instructeurs américains pour assurer leur formation. «L'armée (mexicaine) a des capacités, elle possède des écoles de formation» a-t-il justifié.

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