Birmanie Montée des menaces en ligne en Birmanie

ATS

10.12.2019 - 10:36

La rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Birmanie Yanghee Lee demande au gouvernement d'oeuvrer pour éviter des représailles contre les activistes des droits de l'homme dans ce pays (archives).
La rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Birmanie Yanghee Lee demande au gouvernement d'oeuvrer pour éviter des représailles contre les activistes des droits de l'homme dans ce pays (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Les menaces en ligne contre des activistes des droits de l'homme en Birmanie sont de plus en plus «hostiles» depuis l'annonce d'une procédure contre ce pays devant la CIJ. La rapporteuse spéciale de l'ONU Yanghee Lee s'est dite mardi à Genève «inquiète».

Quelques heures avant le début des audiences pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, cette experte indépendante a appelé l'Etat birman à «garantir qu'aucune représaille ne soit prise contre un groupe ou un individu». La cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi devait prendre part aux débats aux Pays-Bas.

Outre la procédure lancée devant la juridiction onusienne par la Gambie, la Cour pénale internationale (CPI) a également autorisé des investigations pour crimes contre l'humanité perpétrés contre les Rohingyas. Des plaintes pour les mêmes raisons et pour génocide ont également été déposées en Argentine sur cette situation birmane qui a provoqué le départ en août 2017 de plus de 700'000 membres de la minorité musulmane.

Après ces annonces, Mme Lee a observé une propagation de discours en ligne «de plus en plus hostiles», «faux» et «cherchant à diviser» et à provoquer une incitation à la haine. Elle cible notamment les menaces contre deux activistes de la Coalition pour la liberté des Rohingyas. Là encore, elle demande au gouvernement une «action urgente» pour lutter contre ces problèmes.

Le rôle négatif des réseaux sociaux a déjà été dénoncé à plusieurs reprises, notamment par la Mission indépendante internationale d'établissement des faits. La rapporteuse spéciale demande aux entreprises technologiques d'étendre leurs efforts pour honorer leur responsabilité en termes de droits de l'homme.

La Mission d'établissement des faits avait elle demandé en 2018 des poursuites contre six hauts responsables de l'armée birmane pour génocide. Ces actes ont provoqué des milliers de victimes.

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