Des millions de Yéménites n'ont pas accès à la santé en raison du conflit (archives).
MSF réduit son dispositif face au choléra au Yémen
Des millions de Yéménites n'ont pas accès à la santé en raison du conflit (archives).
MSF ne reçoit plus que quelques centaines de patients chaque semaine au Yémen dans ses centres de soins sur le choléra, contre plus de 10'000 il y a quelques mois. L'ONG a dit mardi à Genève qu'elle fermait la majorité d'entre eux ou qu'elle réduisait leur capacité.
Il y a quelques semaines, le nombre de nouveaux patients dans ces sites dépassait à peine 560, a précisé Médecins Sans Frontières (MSF). Et seuls 9% ont dû être hospitalisés. Un nombre limité était confronté aux symptômes du choléra.
Dans certains centres, "aucun cas positif n'a été détecté" depuis au moins un mois, a dit le chef de mission de l'ONG au Yémen. "L'épidémie de choléra n'est pas terminée, mais cela n'est plus notre priorité médicale" dans ce pays, selon lui.
MSF a pris en charge plus de 103'000 patients dans près de 40 sites, dont ses centres de soins du choléra. Elle employait ou dédommageait plus de 680 travailleurs de santé au moment du pic de l'épidémie. Mais le chef de mission appelle à un système de contrôle et de surveillance étroite des cas suspects pour éviter une reprise.
Après près de trois ans de conflit, des millions de Yéménites n'ont pas accès à la santé. Le nombre d'enfants atteints de malnutrition sévère est important. Le non-paiement des salaires des travailleurs de santé depuis plus d'un an a largement affecté le dispositif yéménite. Le nombre de décès qui auraient pu être évités augmente.
Plus de 1600 personnes travaillent pour MSF au Yémen et l'ONG soutient près de 1200 employés de la santé dans ce pays. Selon l'ONU, plus de 2100 décès du choléra ont été observés depuis six mois. Le taux de mortalité a reculé à 0,25%. Plus de 880'000 cas suspects ont été mentionnés.
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