Migrations Naufrage de migrants démenti

ATS

13.4.2020 - 16:05

Selon les garde-côtes, l'embarcation a «vraisemblablement été l'objet d'une intervention de secours» des autorités libyennes, qui l'ont ensuite laissé dériver (image d'illustration).
Selon les garde-côtes, l'embarcation a «vraisemblablement été l'objet d'une intervention de secours» des autorités libyennes, qui l'ont ensuite laissé dériver (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/AP/SANTI PALACIOS

Les garde-côtes italiens ont démenti lundi le chavirage en mer Méditerranée d'un bateau chargé de migrants, annoncé la veille par l'ONG allemande Sea-Watch International. Celle-ci avait accusé l'Europe de «laisser mourir» les passagers du canot.

«L'embarcation repérée par un avion de (l'agence européenne de contrôle des frontières) Frontex (...) était un canot pneumatique à la dérive dans la zone de recherche et secours libyenne», a écrit le corps italien des Garde-côtes dans un communiqué.

Selon lui, l'embarcation «sans moteur» a «vraisemblablement été l'objet d'une intervention de secours de la part des autorités compétentes libyennes». Celles-ci l'auraient ensuite «laissé dériver» après avoir «mis en sûreté les migrants qui se trouvaient à bord».

«Allégations infondées»

Les garde-côtes italiens assurent également que les images transmises par Frontex ne montrent pas de «corps, d'épaves ou d'objets flottants (...) qui pourraient faire penser à un récent naufrage».

Dans la matinée, le ministre maltais des Affaires européenne et étrangères Evarist Bartolo avait lui aussi démenti le naufrage. «Nous avons eu confirmation que les allégations selon lesquelles un bateau transportant des dizaines de migrants aurait coulé dans la zone de recherche et secours maltaise étaient infondées», a-t-il écrit sur Facebook.

«Le signalement du bateau en question est intervenu après qu'un canot pneumatique vide et déchiré a été repéré par la reconnaissance aérienne de Frontex», a-t-il ajouté.

Dès samedi, Sea-Watch avait alerté sur la situation de quelque 260 migrants embarqués sur quatre bateaux et navigant entre la Libye, Malte et l'Italie. L'ONG avait ensuite fait savoir que l'un des bateaux avait «chaviré». Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et l'Office international pour les migrations (OIM) avaient alors exprimé leur préoccupation.

Ports fermés

En pleine crise du nouveau coronavirus, Malte et l'Italie ont fermé leurs ports aux migrants, une décision dénoncée par les ONG de défense des migrants.

Les autorités maltaises ont toutefois secouru vendredi un bateau avec 67 migrants, ensuite placés en quarantaine. Dimanche, une centaine de migrants ont également débarqué à Pozzallo, à la pointe Sud de la Sicile.

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