Lituanie Nauseda élu président de Lituanie

ATS

26.5.2019 - 22:55

Comme sa rivale, Gitanas Nauseda était plutôt étiquetés pro-Europe et de centre-droit.
Comme sa rivale, Gitanas Nauseda était plutôt étiquetés pro-Europe et de centre-droit.
Source: KEYSTONE/AP/MINDAUGAS KULBIS

L'économiste de 55 ans Gitanas Nauseda, novice en politique, a largement remporté l'élection présidentielle en Lituanie dimanche, sa rivale Ingrida Simonyte reconnaissant sa défaite à l'issue d'une campagne marquée par la question des inégalités sociales.

«J'ai félicité Gitanas et lui ai souhaité le succès pour rassembler la nation lituanienne», a dit Mme Simonyte à la télévision publique LRT.

Tant M. Nauseda que Mme Simonyte soutiennent fermement l'appartenance de la Lituanie à l'UE et à l'Otan, vues comme des bastions protecteurs face à la Russie, surtout depuis l'occupation de la Crimée en 2014.

En marquant leur préférence pour ces deux candidats de centre droit, les Lituaniens ont montré que le courant populiste et eurosceptique était faible dans leur pays.

M. Nauseda était crédité de 70,64% de voix contre 27,95% à sa rivale, ex-ministre des Finances proche des conservateurs, selon les résultats de 1521 bureaux de vote sur 1972. Il doit succéder à Dalia Grybauskaite, arrivée au bout de son deuxième et dernier mandat.

Réduire la fracture sociale

Dans ses premières déclarations, M. Nauseda a une nouvelle fois promis de réduire la fracture entre riches et pauvres.

Par ailleurs, il a laissé entendre qu'il chercherait à adoucir la rhétorique de Vilnius à l'égard du Kremlin – souvent cible de propos durs de la présidente sortante -, tout en affirmant que les relations avec Moscou ne s'amélioreraient que lorsque sa politique aurait changé à l'égard de l'Ukraine.

Au-dessus des partis

Selon les analystes, M. Nauseda doit en partie son succès à sa position de candidat indépendant, au-dessus des partis et des querelles politiques.

Le thème des inégalités avait dominé la campagne électorale, les deux candidats de centre droit en lice au deuxième tour promettant de les réduire, tout en évitant la dérive populiste, dans ce pays balte de 2,8 millions d'habitants dont près de 30% risquent la pauvreté ou l'exclusion sociale, surtout à la campagne.

La croissance devrait atteindre 2,7% du PIB cette année, bien au-dessus de la moyenne de 1,1% dans les 19 pays de la zone euro dont la Lituanie fait partie. Les deux candidats, économistes solides, se sont engagés à distribuer ses fruits de manière plus équilibrée. Cependant, Mme Simonyte a gardé ses distances face aux promesses d'un «Etat-providence» faites par M. Nauseda.

Le président lituanien dirige la diplomatie et la défense, il a le droit de veto, mais doit consulter le gouvernement ou le Premier ministre pour nommer les plus hauts responsables.

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