France Nerfs des voyageurs à rude épreuve en France

ATS

21.12.2019 - 22:20

La SNCF a prévu de faire rouler la moitié des TGV et un Intercités sur quatre samedi et dimanche.
La SNCF a prévu de faire rouler la moitié des TGV et un Intercités sur quatre samedi et dimanche.
Source: KEYSTONE/AP/CE

Au premier jour des vacances de Noël, les nerfs des voyageurs ont été mis à rude épreuve samedi en France par un trafic toujours très perturbé à la SNCF en raison de la grève contre la réforme des retraites. La compagnie avait prévu de faire rouler la moitié des TGV.

Outre 50% des TGV, 30% des TER et 20% des Transilien, ainsi qu'un Intercités sur quatre devaient être assurés samedi et dimanche. L'objectif de faire voyager 850'000 détenteurs de billets jusqu'à dimanche est maintenu, a affirmé la SNCF.

De nombreux TGV n'ont pas circulé samedi entre la Suisse et la France. La situation ne va pas s'améliorer dimanche, avec huit TGV sur treize supprimés entre Genève et Paris, huit sur treize entre Lausanne et Paris, six sur douze entre Zurich et Paris et huit sur quatorze entre Bâle et Paris.

Le trafic RATP était également très perturbé samedi en France avec huit lignes de métro toujours fermées, mais «avec une amélioration globale». Dimanche, en revanche, il sera «très réduit» par la grève illimitée, avec seulement deux lignes automatiques en circulation.

Lundi, le trafic devrait rester «très perturbé» et similaire à vendredi, avec toujours un fonctionnement normal des lignes automatiques, selon les précisions de la RATP.

Pas de trêve de Noël

Les voyageurs sont «invités» à se tourner vers le «réseau de surface», la RATP prévoyant un trafic «quasi normal sur le réseau tramway», tandis que «deux bus sur trois circuleront en moyenne».

Un temps espérée par le gouvernement français, une trêve de Noël dans le mouvement lancé il y a 17 jours ne s'est pas matérialisée. Vendredi, la CFDT-Cheminots a maintenu son appel à la grève, jugeant les avancées dans les négociations avec l'exécutif «pas suffisantes».

Le président français Emmanuel Macron a à cet égard appelé samedi, d'Abidjan où il était en déplacement, les opposants à cette réforme à «l'esprit de responsabilité». «Les mouvements de grève se justifient. Ils sont constitutionnellement protégés. Mais je crois qu'il est des moments dans la vie d'une nation où il est est bon aussi de savoir faire trêve pour respecter les familles et la vie des familles», a souligné le chef de l'État.

Dans les gares, l'épuisement a gagné beaucoup d'usagers, comme Françoise Lambert, qui cherchait à se rendre de Paris à Évron, à 60 km du Mans (ouest). «Je vais jusqu'à la gare TGV du Mans et après je n'ai pas de solution. C'est stressant», déplorait cette assistante de direction arrivée en taxi d'Aulnay-sous-Bois, au nord de la capitale, pour presque 60 euros, et qui craignait de devoir recourir à un autre taxi.

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