La tension monte d’un cran Taclé par Macron, Netanyahu répond sur la création d’Israël

ATS

15.10.2024 - 21:27

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi qu'il s'opposait à un «cessez-le-feu unilatéral» au Liban lors d'une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, selon un communiqué publié par son bureau.

«Un rappel au président de la France: ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'Etat d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France», a déclaré Netanyahu (archives).
«Un rappel au président de la France: ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'Etat d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France», a déclaré Netanyahu (archives).
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Keystone-SDA

«Le Premier ministre a déclaré lors de la conversation qu'il était opposé à un cessez-le-feu unilatéral, qui ne changerait pas la situation sécuritaire au Liban», selon ce communiqué.

Après quasiment un an de tirs frontaliers avec le Hezbollah, Israël a lancé au Liban le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs du mouvement libanais pro-iranien, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud du pays.

Israël a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d'une zone tampon le long de sa frontière nord avec le Liban pour empêcher toute présence de combattants du Hezbollah, un allié du Hamas palestinien.

«Le Premier ministre Netanyahu a précisé (à M. Macron) qu'Israël n'accepterait aucun arrangement qui ne prévoirait pas cela (la zone tampon) et qui n'empêcherait pas le Hezbollah de se réarmer et de se regrouper» dans le sud du Liban, poursuit le communiqué.

Ces déclarations interviennent peu après qu'Emmanuel Macron a accentué la pression sur Israël pour qu'il respecte les décisions des Nations unies.

«M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU», a-t-il affirmé, faisant référence au vote en novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.

«Un rappel au président de la France»

Mardi soir, Benjamin Netanyahu a répondu à Emmanuel Macron. «Un rappel au président de la France: ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'Etat d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France», a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué.

Les tensions se sont accrues entre les deux dirigeants depuis que M. Macron a insisté la semaine dernière sur le fait que l'arrêt des exportations d'armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban était le seul moyen de mettre fin à ces guerres.

La France a également jugé «tout à fait inacceptable» que les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui comprennent un contingent français, soient «visés délibérément par les forces armées israéliennes», après que plusieurs d'entre eux ont été blessés par des tirs israéliens dans le sud du Liban.

«Ce n'est pas le moment de s'affranchir des décisions de l'ONU», a souligné M. Macron, selon des participants au Conseil des ministres.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, affirme que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de la Finul doivent être déployés dans le sud du Liban.