CoronavirusNombre record de déplacés avant la pandémie
ATS
28.4.2020 - 05:05
La pandémie liée au Covid annonce «le pire» pour les déplacés. Leur nombre a atteint un nouveau record en 2019 à plus de 50 millions, selon l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), établi à Genève. Près de 4 millions d'entre eux ont plus de 60 ans.
En un an, le nombre total de déplacés s'est étendu de plus de 9 millions, selon le rapport de l'IDMC dévoilé mardi. «C'est sans précédent aussi bien pour les conflits que pour les catastrophes», affirme dans un entretien à Keystone-ATS sa directrice Alexandra Bilak. L'immense majorité, près de 46 millions, a dû fuir des violences dans 61 pays. La situation est particulièrement inquiétante en Afrique subsaharienne.
La République démocratique du Congo (RDC) est devenue le troisième pays le plus affecté après la Syrie et la Colombie. Et la région du Sahel a été très exposée. Parmi les 50,8 millions de déplacés, environ 10% dans 96 pays ont eux été contraints de partir de chez eux en raison de désastres naturels.
Au total, pour la seule année 2019, près de 34 millions de mouvements de déplacements ont eu lieu, un record depuis 2012. Dont près de 25 millions en lien avec des désastres. Même si la plupart des personnes peuvent revenir chez elles dans l'année.
Le volume total va probablement s'aggraver avec la pandémie. «Si on ajoute cette crise sanitaire elle-même sans précédent et qui va infecter les plus vulnérables, on peut s'attendre à une situation explosive», s'inquiète M. Bilak. Sans parler de la possibilité de nouveaux désastres dans les pays vulnérables.
Syrie, Irak ou Burkina
Des cas de coronavirus ont déjà été relevés en Syrie, au Yémen, en Irak ou encore au Burkina Faso, Etats où les dispositifs de santé sont déjà endommagés par des années de conflits. En raison du nombre insuffisant de tests, il sera probablement impossible de savoir combien de personnes ont été infectées au total.
Mais le manque de matériel dans certains pays laisse penser que la propagation sera importante. D'autant plus que ceux-ci font déjà face à d'autres maladies.
Autre problème, les impacts secondaires seront aussi préoccupants. L'éducation dans les camps de déplacés est devenue difficile et les marchés ont fermé, limitant les possibilités pour certaines personnes d'avoir des ressources.
Les restrictions imposées pourraient aboutir à plusieurs conséquences. Le nombre de déplacés internes dans les pays en conflit, où la population ne peut plus se réfugier dans un autre Etat, pourrait augmenter.
Rapport attendu à l'ONU
«Avec la fermeture des frontières, on a pu observer un pic» dans certaines zones, dit Mme Bilak. Elle s'inquiète aussi de la diminution des possibilités d'assistance humanitaire et du scénario de gouvernements qui voudraient réduire la population des camps en raison de la menace de propagation. Des personnes pourraient ne pas avoir de protection.
A moyen terme, les donateurs pourraient aussi être plus réticents en raison des besoins de reprise économique chez eux. D'autant plus que les pays riches ne sont pas épargnés par les défis. Dans les zones exposées régulièrement aux désastres, des évacuations préventives, parfois de milliers d'habitants, vers des sites provisoires seront moins aisées. «On sent déjà une réticence. Les gouvernements ne peuvent pas rassembler autant de personnes» en raison du cornavirus, relève Mme Bilak.
La directrice d'IDMC conseille le Groupe de haut niveau sur le déplacement interne, lancé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et dont le secrétariat est établi à Genève. La pandémie va peut-être freiner la mobilisation internationale que cette enceinte peut apporter sur une question souvent au second plan par rapport aux migrants et aux réfugiés, déplore-t-elle. Des dialogues continuent «mais de manière réduite».
Mme Bilak estime aussi qu'il faut repositionner le débat depuis les Etats donateurs vers les pays affectés. «On a senti une ouverture politique», dit-elle. Le rapport du groupe, qui était attendu début 2021, sera probablement remis plusieurs mois plus tard au secrétaire général.
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