Images choc «Nouveau carnage» à Gaza: Que s'est-il passé pendant la distribution d'aide?

AFP

1.3.2024

Des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d'aide jeudi dans le nord de Gaza ont fait plus de 110 morts selon le Hamas, soulevant au sein de la communauté internationale indignation et appels à établir les responsabilités.

 Images choc -  «Nouveau carnage» à Gaza: Que s'est-il passé ?

Images choc - «Nouveau carnage» à Gaza: Que s'est-il passé ?

Des tirs israéliens sur une foule affamée et une vaste bousculade pendant une distribution d'aide jeudi dans le nord de Gaza ont fait plus de 110 morts selon le Hamas, soulevant au sein de la communauté internationale indignation...

01.03.2024

AFP

1.3.2024

Tout en reconnaissant des «tirs limités» de soldats israéliens se sentant «menacés», un responsable de l'armée a fait état «d'une bousculade durant laquelle des dizaines d'habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d'aide».

Macron: «Des civils pris pour cible par des soldats israéliens»,

Ce drame, a reconnu le président américain Joe Biden, va compliquer les pourparlers en cours pour instaurer une trêve dans le territoire palestinien ravagé par près de cinq mois de conflit et menacé par la famine.

Ce conflit a transformé le territoire en «zone de mort» selon l'ONU et est déjà, de très loin, le plus meurtrier des cinq qui ont opposé Israël au Hamas depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

«Choqué» par les événements de jeudi qu'il a «condamnés», le chef des Nations unies Antonio Guterres a plaidé pour «une enquête indépendante efficace» pour identifier les responsabilités.

Vendredi, Emmanuel Macron a exprimé sa «plus ferme réprobation» envers ces tirs contre des civils «pris pour cible par des soldats israéliens», le président français demandant «vérité» et «justice».

Les Etats-Unis ont aussi exigé d'Israël «des réponses», Joe Biden disant que son pays examinerait les «versions contradictoires» du drame.

112 morts et 760 blessés dans ce «carnage»

Un médecin de l'hôpital al-Chifa a affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur «des milliers de citoyens» qui se précipitaient vers les camions d'aide à Gaza-ville, le ministère de la Santé du Hamas annonçant 112 morts et 760 blessés dans ce «carnage».

Selon un témoin ayant requis l'anonymat, «des camions d'aide se sont approchés trop près de certains chars de l'armée qui se trouvaient dans la zone et la foule, des milliers de personnes, a pris d'assaut les camions». Les soldats ont alors «tiré sur la foule car les gens s'approchaient trop près des chars».

Selon un témoin ayant requis l'anonymat, «des camions d'aide se sont approchés trop près de certains chars de l'armée qui se trouvaient dans la zone et la foule, des milliers de personnes, a pris d'assaut les camions».
Selon un témoin ayant requis l'anonymat, «des camions d'aide se sont approchés trop près de certains chars de l'armée qui se trouvaient dans la zone et la foule, des milliers de personnes, a pris d'assaut les camions».
Printscreen AFP

«Aucune frappe de l'armée israélienne n'a été menée en direction du convoi humanitaire», a insisté un porte-parole de l'armée, Daniel Hagari.

Etablie en Cisjordanie occupée, l'Autorité palestinienne a «condamné un massacre odieux commis par les forces d'occupation».

«Horrifié», le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un «nouveau carnage» et des morts «totalement inacceptables».

Plusieurs pays arabes du Golfe ont exprimé leur condamnation, comme le Qatar qui a fustigé «le massacre odieux commis par l'occupation israélienne contre des civils sans défense». La Turquie a, elle, dénoncé «un crime contre l'humanité».

Obstacle pour une trêve

Joe Biden s'est dit conscient que le drame de jeudi compliquerait les négociations en vue d'une nouvelle trêve avant le début du ramadan, mois de jeûne sacré pour les musulmans qui commence autour du 10 ou 11 mars.