Inde Nouveaux heurts à cause d'une loi en Inde

ATS

12.1.2020 - 12:54

Les manifestants protestaient contre la venue du premier ministre indien Narendra Modi à Kolkata (archives).
Les manifestants protestaient contre la venue du premier ministre indien Narendra Modi à Kolkata (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MS

La police indienne a repoussé dimanche à coups de matraque des manifestants qui tentaient de bloquer le véhicule du premier ministre Modi pour protester contre une loi sur la citoyenneté. Le texte provoque des rassemblements dans tout le pays depuis plus d'un mois.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté toute la nuit à Kolkata, dans l'est de l'Inde, pour protester contre la présence de Narendra Modi dans la capitale de l'État du Bengale-Occidental, dont les élus locaux sont opposés à la loi controversée. La police a affirmé avoir dû intervenir face à des manifestants qui ont tenté d'arrêter le véhicule du premier ministre près d'un stade où le dirigeant a défendu sa loi.

Près de 2000 personnes s'étaient rassemblées en scandant «Modi fasciste, va-t'en» avant la confrontation avec la police, qui a indiqué avoir procédé à plus de 100 arrestations. Les protestataires ont brûlé des effigies à l'image du premier ministre et brandi des drapeaux noirs, ce qui est considéré comme un geste insultant en Inde.

Champ de bataille politique

«Ce gouvernement ne nous fera pas taire. Nous n'avons pas peur. Nous sommes déterminés à nous battre pour nos droits», a déclaré un manifestant, Samit Nandi. «Nous continuerons à manifester jusqu'à ce que Modi quitte notre ville».

Le Bengale-Occidental est devenu un champ de bataille politique entre le parti de droite Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi et Mamata Banerjee, virulente adversaire du chef du gouvernement dont le parti régional Trinamool contrôle l'État.

Mme Banerjee fait partie des chefs d'État indiens qui ont déclaré qu'ils n'appliqueraient pas la loi sur la citoyenneté, qui facilite l'obtention de la nationalité indienne pour les réfugiés d'Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh, sauf pour ceux de confession musulmane.

Les opposants estiment qu'il s'agit de la première étape vers la création d'un registre national qui, pour beaucoup des 200 millions de musulmans indiens, pourrait faire d'eux des apatrides. Nombre d'Indiens pauvres n'ont aucun document pour prouver leur nationalité.

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