CopenhagueNouveaux incidents lors d'une manifestation anti-restrictions
ATS
24.1.2021 - 11:16
Une manifestation anti-restrictions organisée par un groupe radical à Copenhague a donné lieu à de nouveaux incidents samedi en fin de soirée, avec cinq arrestations et l'incendie d'un mannequin à l'effigie de la Première ministre Mette Frederiksen, a-t-on appris auprès la police et des médias locaux.
Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées en début de soirée avant de défiler avec des flambeaux dans la capitale danoise aux cris de «Liberté pour le Danemark, nous en avons eu assez!» contre les mesures anti-coronavirus, selon les vidéos en direct diffusées par les organisateurs.
Baptisé «Men in Black Danemark», ce groupe actif sur Facebook organise des manifestations depuis plus d'un mois contre la «coercition» et la «dictature» du semi-confinement anti-Covid en place au Danemark.
Malgré une tonalité radicale de manifestants vêtus de noir, l'essentiel du défilé s'est déroulé dans le calme, avec un important encadrement de police. Mais des tensions sont apparues lors de la dispersion de la manifestation, avec notamment des jets de bouteilles sur les forces de l'ordre.
«Nous avons procédé à cinq arrestations en lien avec la manifestation et le désordre qui s'en est suivi», a indiqué sur Twitter la police de Copenhague. Ces cinq personnes ont été libérées dimanche mais restent poursuivies.
Effigie brûlée et menace de mort
La police enquête également sur l'incendie de l'effigie de la Première ministre, très inhabituel dans une manifestation au Danemark.
Hissé à un lampadaire, ce mannequin déguisé en Mette Frederiksen était assorti d'un papier sur lequel était écrit: «elle doit être mise à mort», selon des vidéos de médias locaux.
L'incident était vivement condamné par la classe politique danoise dimanche matin, opposition comprise.
La manifestation des «Men in Black» il y a deux semaines avait été marquée par des violences plus importantes, qui s'étaient traduites par des échauffourées entre la police et les manifestants et une vingtaine d'arrestations, dont plusieurs placements en détention provisoire.