Les autorités ukrainiennes vont tenter à nouveau samedi d'évacuer des civils depuis le port ukrainien de Marioupol, en grande partie contrôlé par l'armée russe, vers la ville de Zaporijjia, à quelque 200 km au nord-ouest.
Plusieurs appels à une trêve ont été lancés à l'occasion de la Pâques orthodoxe, célébrée dimanche.
Des habitants de Marioupol se rassemblent près d'un générateur pour charger leurs appareils mobiles.
A Marioupol, une nouvelle tentative d'évacuation de civils vers la ville de Zaporijjia a échoué.
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Plusieurs appels à une trêve ont été lancés à l'occasion de la Pâques orthodoxe, célébrée dimanche.
Des habitants de Marioupol se rassemblent près d'un générateur pour charger leurs appareils mobiles.
A Marioupol, une nouvelle tentative d'évacuation de civils vers la ville de Zaporijjia a échoué.
«Aujourd'hui, nous essayons à nouveau d'évacuer les femmes, les enfants et les personnes âgées», a indiqué la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Facebook, en précisant que les civils avaient commencer à se rassembler près d'un centre commercial de la ville et espéraient pouvoir commencer à évacuer vers 12h00 locales (11h00 suisses).
Après plusieurs jours sans évacuations possibles, trois cars d'évacués de Marioupol avaient pu arriver à Zaporijjia jeudi.
Mme Verechtchouk a cependant averti que les forces russes pourraient vouloir organiser un autre couloir d'évacuation en parallèle, vers la Russie cette fois. «Soyez prudents», a-t-elle lancé. «Ne succombez pas à la tromperie et la provocation».
Cette nouvelle tentative survient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé vendredi soir, à la veille du weekend de la Pâque orthodoxe, une «pause humanitaire» pour évacuer les civils des villes ukrainiennes assiégées par les Russes, à commencer par Marioupol, assiégée et pilonnée par l'armée russe depuis début mars.
Retranchés
Si ce port stratégique de la mer d'Azov est désormais contrôlé en grande partie par l'armée russe, les derniers combattants ukrainiens, appartenant notamment au bataillon Azov, sont retranchés dans l'immense complexe métallurgique Azovstal.
Ils demandent depuis plusieurs jours à ce que les femmes et les enfants, qui seraient des centaines avec eux réfugiés dans les souterrains de ce complexe, puissent être évacués «avec des garanties» de sécurité.
Le bataillon Azov a posté samedi matin sur Youtube une nouvelle vidéo montrant des dizaines de femmes et des enfants, présentés comme vivant dans les souterrains d'un bâtiment du complexe. On les voit installés dans un dortoir de fortune, chaudement habillés, avec du linge accroché à un fil.
Interrogée par un soldat ukrainien, une femme explique notamment à la caméra vivre dans ce souterrain depuis début mars. Une autre, un bébé dans les bras, affirme s'être réfugiée là car son mari travaillait à Azovstal.
Plusieurs enfants s'expriment également devant la caméra, indiquant qu'ils voudraient pouvoir «rentrer à la maison».
La date de la vidéo n'a pas pu être immédiatement vérifiée, mais deux femmes interrogées indiquent que la date du jour est le 21 avril.
Marioupol, qui comptait environ 450'000 habitants avant le début du conflit le 24 février, est devenue une ville-martyre, un champ de ruines avec des habitants terrés dans les caves manquant d'eau de tout, sans communication avec l'extérieur.