Rebelote Nouvelle tentative du Parlement kosovar pour élire la présidente

ATS

4.4.2021 - 19:44

Le Parlement de Pristina était de nouveau réuni dimanche soir pour tenter d'élire à la présidence du Kosovo Vjosa Osmani. La candidate du camp réformiste anti-corruption a très largement remporté les législatives de février.

Keystone-SDA

Vjosa Osmani candidate à la présidence de la République du Kosovo arrive pour une session parlementaire pour élire le nouveau président à Pristina, Kosovo, 3 avril 2021.
Vjosa Osmani candidate à la présidence de la République du Kosovo arrive pour une session parlementaire pour élire le nouveau président à Pristina, Kosovo, 3 avril 2021.
KEYSTONE

La majorité bâtie autour du mouvement de gauche Vetëvendosje (VV) du nouveau Premier ministre Albin Kurti, tente d'assurer un quorum de députés nécessaires à la validation du vote, soit 80 sur 120.

Des partis d'opposition, en particulier les formations des anciens guérilleros de la guerre d'indépendance contre les forces serbes (1998-99), boycottent les opérations. Les représentants de la minorité serbe font de même.

Plus de 80 députés ont commencé à participer au vote dimanche, selon les images diffusées par les télévisions locales.

Quorum non atteint

La veille, le quorum n'avait pas été atteint pour ce scrutin qui se déroule sur un maximum de trois tours et la séance avait été suspendue. Un candidat peut être élu aux deux premiers tours avec deux tiers des voix, à la majorité simple au troisième.

Vjosa Osmani, une juriste de 38 ans devenue la personnalité politique la plus populaire au Kosovo, et Albin Kurti avaient remporté plus de 50% des voix aux législatives de février, un score historique.

Le tandem promet d'extirper la corruption dans le territoire de 1,8 million d'habitants rongé par la pauvreté et l'instabilité politique.

Risque de dissolution

Les députés ont jusqu'au 5 mai pour élire un président. En cas d'échec, le Parlement serait dissous et un nouveau scrutin devrait se tenir dans un délai de 45 jours.

Il s'agirait des sixièmes législatives anticipées depuis l'indépendance proclamée par cette ancienne province serbe majoritairement albanaise en 2008, toujours pas reconnue par Belgrade.

La professeure de droit a occupé quelques mois la présidence par intérim en remplacement de l'ancien chef de l'Etat Hashim Thaçi, inculpé pour crimes de guerre en novembre par la justice internationale.

Les ambassades occidentales demandent aux «partis politiques de jouer un rôle responsable» en «temps de pandémie» et «de défis économiques».

Les maux économiques et sociaux du Kosovo sont aggravés par le coronavirus qui menace des services de santé fragiles et a coûté la vie à 1900 personnes.