Hongrie-Italie Orban et Salvini sur la même longueur d'onde

ATS

2.5.2019 - 20:35

L'Italien Matteo Salvini (à gauche) et le Hongrois Viktor Orban (à droite) souhaitent une coopération anti-immigration après les élections européennes.
L'Italien Matteo Salvini (à gauche) et le Hongrois Viktor Orban (à droite) souhaitent une coopération anti-immigration après les élections européennes.
Source: KEYSTONE/AP MTI/SZILARD KOSZTICSAK

Le Premier ministre national-conservateur hongrois Viktor Orban et le patron de l'extrême droite italienne, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini sont sur la même longueur d'onde anti-immigration. Ils envisagent une «coopération» après les européennes.

«Nous recherchons clairement une coopération avec M. Salvini, sous une forme qui devra être définie», a déclaré le dirigeant hongrois au cours d'une conférence de presse commune jeudi à Budapest. «Je suis convaincu que l'Europe a besoin d'une alliance de partis anti-immigration.»

Issus de deux familles politiques différentes et de deux groupes parlementaires distincts au Parlement européen, MM. Orban et Salvini ont souligné avoir une ligne commune dans ce dossier. Ils se sont rendus ensemble jeudi à la frontière serbe, où ils ont inspecté la clôture antimigrants érigée à l'initiative du Premier ministre hongrois en 2015.

Fédérer la droite dure européenne

Toujours membre du Parti populaire européen (PPE, droite), dont il est suspendu depuis mars en raison de dérapages europhobes, M. Orban a redit son souhait de voir cette formation, à laquelle appartient notamment le CDU allemande, «coopérer avec les partis anti-immigration». A défaut, «il va être difficile pour nous de trouver notre place» au sein de ce parti après le 26 mai, a-t-il ajouté.

«Il serait préférable pour l'Europe que ce ne soit pas Macron, mais Orban et Salvini qui soient aux commandes» concernant le contrôle des frontières, a-t-il estimé. Numéro 2 et véritable homme fort du gouvernement italien, M. Salvini, un allié du Rassemblement national français dirigé par Marine Le Pen, ambitionne de fédérer le maximum de forces souverainistes pour former «le plus important groupe» au Parlement européen après les élections du 26 mai.

A défaut de pouvoir s'allier officiellement à M. Orban avant le scrutin, il a souligné son souhait de travailler avec lui au sein du futur Parlement. «Pour la première fois dans l'histoire de l'UE, une nouvelle majorité peut être formée en laissant de côté le PPE et les socialistes», a-t-il martelé.

Des rencontres ciblées

M. Orban, qui doit recevoir le vice-chancelier d'extrême droite autrichien Heinz Christian Strache la semaine prochaine avant de rendre visite au président américain Donald Trump à Washington le 13 mai, avait dit le mois dernier vouloir également se rapprocher du parti conservateur polonais PiS au pouvoir.

M. Salvini organise un grand meeting souverainiste européen à Milan le 18 mai. M. Orban n'a pas précisé pour le moment s'il comptait y participer.

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