OtanLes Parlements finlandais et suédois examinent la candidature
ATS
16.5.2022 - 10:37
Les Parlements finlandais et suédois se penchent lundi sur les candidatures des deux pays nordiques à l'Otan. De larges majorités sont assurées dans les deux chambres.
Keystone-SDA
16.05.2022, 10:37
16.05.2022, 10:47
ATS
L'Eduskunta, le Parlement finlandais, a entamé lundi matin une session marathon pour examiner la candidature présentée officiellement dimanche par l'exécutif, avant un vote qui interviendra au plus tôt mardi.
Selon les derniers pointages des médias finlandais, au moins 85% des 200 élus vont voter oui à la candidature à l'Otan.
La Finlande a annoncé dimanche sa candidature «historique» à l'Otan en conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine, avec la Suède en passe de suivre après un feu vert décisif du parti au pouvoir.
Changement fondamental
«Le seul pays qui menace la sécurité européenne, et mène ouvertement une guerre d'agression, est la Russie», a affirmé la Première ministre finlandaise Sanna Marin en ouvrant les débats. «Notre environnement de sécurité a fondamentalement changé», a-t-elle dit.
Du fait du grand nombre d'interventions prévues – plus de 150 – le vote ne pourra avoir lieu dès ce lundi, a prévenu le président de la chambre Matti Vanhanen.
Le Parlement suédois se réunit, lui, à partir de 10h30, avec une allocation de la Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson suivie des chefs des partis parlementaires.
Avec la bascule historique du parti social-démocrate au pouvoir dimanche, six des huit partis au Parlement sont désormais en faveur d'une adhésion, représentant une majorité théorique de 304 députés sur un total de 349.
Mais la Première ministre a dit dimanche qu'elle voulait s'assurer d'un «large soutien» parlementaire, avant l'annonce de la décision officielle du gouvernement suédois.
Les candidatures de la Suède et de la Finlande à l'Otan en réaction à l'offensive russe contre l'Ukraine constituent une «grave erreur», a jugé lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.
«C'est une grave erreur supplémentaire dont les conséquences auront une portée considérable», a-t-il estimé, cité par l'agence russe Interfax.