«Involontaire» Pékin regrette l'entrée d'un ballon dans le ciel américain

ATS

3.2.2023 - 16:55

Pékin a déclaré vendredi «regretter» la violation «involontaire» de l'espace aérien américain par un «aéronef civil» sans pilote, après que le Pentagone a annoncé qu'un ballon espion chinois avait été détecté.

«Il s'agit d'un aéronef civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques», «en provenance de Chine», a reconnu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. (image d'illustration)
«Il s'agit d'un aéronef civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques», «en provenance de Chine», a reconnu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. (image d'illustration)
KEYSTONE

«Il s'agit d'un aéronef civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques», «en provenance de Chine», a reconnu un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué. «La partie chinoise regrette l'entrée involontaire de l'aéronef dans l'espace aérien américain, un cas de force majeure», a-t-il ajouté.

«Affecté par les Westerlies (Vents d'ouest, ndlr) et avec une capacité d'auto-direction limitée, l'aéronef a dévié loin de sa trajectoire prévue», a poursuivi le porte-parole.

«La partie chinoise continuera à communiquer avec la partie américaine et gérera comme il convient cette situation inattendue relevant d'un cas de force majeure», toujours selon le communiqué.

Le Pentagone a annoncé jeudi la présence d'un ballon, soupçonné d'être un ballon espion chinois, dans l'espace aérien des Etats-Unis, et le gouvernement canadien a dit le lendemain enquêter sur «un deuxième incident potentiel».

Tensions

A la demande du président Joe Biden, il a été envisagé d'abattre cet aéronef, mais la décision a été prise de ne pas le faire en raison des risques qu'auraient fait courir aux personnes au sol d'éventuels débris, a raconté jeudi un haut responsable américain de la Défense.

L'épisode, qui ravive les tensions entre Washington et Pékin, est survenu peu avant une visite prévue – dimanche et lundi – du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine, une première depuis octobre 2018.

Interrogé, le département d'Etat a refusé de dire si l'incident remettait en cause ce déplacement.