France Paris se prépare à affronter les black blocs

Plus de 7400 policiers et gendarmes seront déployés par les autorités mercredi dans la capitale française pour encadrer les manifestations du 1er Mai. Les autorités attendent 1000 à 2000 activistes radicaux qui ont appelé à transformer Paris en «capitale de l'émeute».

Le président Emmanuel Macron a demandé mardi, au cours du Conseil des ministres, que la réponse à ces «black blocs» soit «extrêmement ferme» en cas de violences lors des manifestations, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. «Il n'est pas question de dramatiser, il est question de mettre en garde (...) Demain, il y a un risque», a souligné le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'un point presse.

«D'après les informations dont nous disposons, 1000 à 2000 activistes radicaux, possiblement renforcés d'individus venant de l'étranger, pourraient tenter de semer le désordre et la violence», a précisé le ministre. Ces derniers pourraient être rejoints par plusieurs milliers «'d'ultra jaunes', ces 'gilets jaunes' qui se sont peu à peu radicalisés», a-t-il ajouté.

Depuis plus de cinq mois, des dizaines de milliers de protestataires portant une camisole jaune fluo manifestent chaque samedi contre la politique sociale et fiscale du gouvernement. Le mouvement s'est étiolé mais aussi radicalisé au fil des mois, avec des violences et des dégradations en marge des cortèges.

Des drones serviront également à sécuriser le défilé, a précisé le ministre. Des «contrôles préalables» et des «interpellations» ont eu lieu dès mardi matin, a par ailleurs indiqué Christophe Castaner. Un homme a notamment été arrêté avec «un sac qui contenait une matraque télescopique, un couteau à cran d'arrêt et des gants coqués» dans le nord de Paris, a-t-il déclaré.