Le dialogue à Genève entre les chefs des Parlements rivaux en Libye n'a pas réussi à lever les divergences en vue d'élections générales. Malgré des avancées «significatives», selon l'ONU, des divisions subsistent sur les conditions d'éligibilité à la présidentielle.
Keystone-SDA, sn, ats
30.06.2022, 16:19
30.06.2022, 16:35
ATS
Depuis mardi, le président de la Chambre des représentants Aguila Saleh et celui du Haut Conseil d'Etat Khaled el-Mechri ont tenté de débloquer la situation pour organiser des élections. Celles-ci ont été décalées à plusieurs reprises depuis décembre dernier. Les «avancées restent insuffisantes», affirme jeudi dans une déclaration la conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Stephanie Williams.
Les deux chambres, une à l'Est et l'autre à Tripoli, avaient atteint un consensus «sans précédent» ces dernières semaines. Des questions comme le siège et la répartition des membres des deux entités d'un futur Parlement uni, de même que la division des responsabilités entre le président, le gouvernement national et les autorités locales, avaient été réglées.
Mais le blocage subsiste sur les conditions pour se porter candidat à la présidentielle. Mme Williams appelle les deux chambres à surmonter ces divergences «dès que possible». Elle va relayer des recommandations auprès du secrétaire général Antonio Guterres.
Les divergences subsistent alors que deux gouvernements s'opposent à l'intérieur du camp de l'ouest du pays. Des autorités unifiées avaient été élues en Suisse il y a un an après un accord politique facilité par Mme Williams. Elles sont dirigées par Abdelhamid Dbeibah, mais le mandat de celui-ci devait se terminer la semaine dernière.
Le Premier ministre du gouvernement rival lancé en mars, Fathi Bachagha, a fait remarquer à M. Guterres qu'il se chargerait de préparer les élections. Dans la région de Tripoli, les affrontements se multiplient entre milices rivales.