Guerre en Ukraine «Pas de clash franco-allemand», selon le Quai d'Orsay

ATS

2.3.2024 - 10:41

Le chef de la diplomatie française estime qu'il n'y a pas de division entre la France et l'Allemagne malgré les différends manifestes entre le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz sur l'Ukraine.

Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev (archives).
Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev (archives).
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2.3.2024 - 10:41

«Il n'y a pas de clash franco-allemand, nous sommes d'accord sur 80% des sujets», assure Stéphane Séjourné dans un entretien au quotidien Le Monde publié samedi.

Les pommes de discorde les plus visibles portent actuellement sur la forme d'aide à apporter à l'Ukraine face au rouleau compresseur russe, au moment où une enveloppe vitale de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée aux Etats-Unis.

Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev.

«J'ai parlé avec mon homologue allemande, Annalena Baerbock, nous nous verrons mardi prochain à Paris. Il y a la volonté de se parler», poursuit Stéphane Séjourné.

«Il n'y a là aucun drame puisque nous avons le même objectif de soutien à l'Ukraine», a-t-il également souligné.

Par ailleurs, le ministre français a rejeté l'idée que les discussions sur la présence militaire en Ukraine avaient des visées électorales, à l'approche des élections européennes de juin.

«La question n'est pas électorale, elle est existentielle. L'Ukraine est au centre des débats électoraux parce qu'il y a, de fait, des différences de position sur le sujet. Je préférerais que cela ne soit pas le cas et qu'il y ait un large consensus au-delà des clivages partisans».

Il a enfin appelé à ne pas se diviser en France: «nous n'avons rien à gagner à une polémique nationale sur l'aide à l'Ukraine et j'invite chacun à mesurer que ce qui se passe en Ukraine nous concerne tous».

ATS