Retrait de Wagner Russie: «Il n'y a pas de menace de diminution du potentiel de combat»

ATS

3.7.2023 - 07:03

Un haut responsable parlementaire russe a écarté l'idée d'une nouvelle mobilisation pour remplacer les membres du groupe paramilitaire Wagner qui ne combattent plus en Ukraine. «Il n'y a aucun besoin de mobilisation aujourd'hui et dans un avenir proche», a-t-il assuré lundi à l'agence de presse TASS.

Un bureau de recrutement mobile où les hommes peuvent signer un contrat avec le ministère russe de la Défense dans le centre de Moscou, Russie, 28 juin 2023. Le 24 juin, des mesures antiterroristes ont été appliquées à Moscou et dans d'autres régions russes après que le chef de la société militaire privée (SMP) Wagner Group, Evguéni Prigojine, a déclaré que ses troupes avaient occupé le bâtiment du siège du district militaire du sud à Rostov-sur-le-Don, exigeant une réunion avec les chefs de la défense de la Russie.
Un bureau de recrutement mobile où les hommes peuvent signer un contrat avec le ministère russe de la Défense dans le centre de Moscou, Russie, 28 juin 2023. Le 24 juin, des mesures antiterroristes ont été appliquées à Moscou et dans d'autres régions russes après que le chef de la société militaire privée (SMP) Wagner Group, Evguéni Prigojine, a déclaré que ses troupes avaient occupé le bâtiment du siège du district militaire du sud à Rostov-sur-le-Don, exigeant une réunion avec les chefs de la défense de la Russie.
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«Le président de la Fédération de Russie [Vladimir Poutine, ndlr] a clairement, de manière compréhensible et spécifique, dit qu'il n'y aurait pas de nouvelle mobilisation», a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la douma, la chambre basse du Parlement russe.

Selon l'ancien commandant militaire, «il n'y a pas du tout de menace de diminution du potentiel de combat» à moyen et long terme. Moscou dispose d'effectifs au sein des forces armées russes pour les remplacer, a-t-il expliqué à TASS.

«Tous dans les camps»

«Au moment de la rébellion, il n'y avait pas d'employé du groupe Wagner en première ligne. Ils étaient tous dans des camps», a ajouté M. Kartapolov. Après sa mutinerie avortée en Russie en juin, le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, a accepté de s'exiler au Bélarus à la faveur d'une médiation menée par Minsk, allié de Moscou.

D'après l'accord, les combattants de Wagner ont le choix de partir pour la Biélorussie, de s'engager dans l'armée russe régulière ou de retourner à la vie civile.

Evguéni Prigojine a assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir, mais à sauver Wagner d'un démantèlement par l'état-major russe, qu'il accuse d'incompétence dans le conflit en Ukraine.

Le 13 juin, quelques jours avant la mutinerie du groupe paramilitaire, Vladimir Poutine avait indiqué au cours d'un entretien avec des journalistes que «les décisions concernant la mobilisation» sont prises «en fonction des objectifs que nous nous fixons. Mais il n'y a pas un tel besoin aujourd'hui», rapporte le site du Kremlin.