MacronPas de pass sans vaccin de rappel pour les plus de 65 ans
ATS
9.11.2021 - 21:01
Emmanuel Macron a annoncé mardi soir que le pass sanitaire ne sera délivré aux plus de 65 ans que s'ils auront effectué un vaccin de rappel contre le Covid-19. A six mois des élections, le président a aussi annoncé la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Keystone-SDA
09.11.2021, 21:01
09.11.2021, 21:26
ATS
La France va lier le maintien du pass sanitaire, le document nécessaire pour mener une vie normale au quotidien, à l'injection d'une dose de rappel de vaccin contre le Covid-19 pour les plus de 65 ans, a annoncé mardi le président Emmanuel Macron.
Pour les plus de 65 ans, «à partir du 15 décembre, il vous faudra justifier d'un rappel pour prolonger la validité de votre pass sanitaire», a-t-il déclaré à la télévision, tandis que les contaminations sont reparties à la hausse en France.
«Une campagne (de rappel) a été lancée depuis la fin de l'été pour tous les plus de 65 ans et les plus fragiles, il nous faut aujourd'hui l'accélérer», a rappelé le chef de l'Etat lors d'une allocution télévisée.
M. Macron n'a pas précisé si cette contrainte ne concernerait que les plus de 65 ans ou si elle s'étendrait aussi aux personnes à risque, comme les obèses et les diabétiques, même si elles sont plus jeunes.
Depuis septembre, les plus âgés et les plus fragiles sont en effet éligibles à une dose de rappel de vaccin anti-Covid, le plus souvent une «troisième dose», à condition que leur vaccination remonte à plus de six mois. La dose de rappel vise à compenser la perte d'efficacité constatée pour tous les vaccins anti-Covid au cours du temps.
A ce titre, M. Macron a également annoncé que tous les plus de 50 ans pourraient bénéficier de cette dose de rappel à partir du mois prochain.
«Plus de 80% des personnes en réanimation ont plus de 50 ans, c'est pourquoi une campagne de rappel sera lancée à partir du début du mois de décembre pour nos compatriotes âgés de 50 à 64 ans», a-t-il précisé.
Les autorités de santé françaises n'ont pourtant pas encore donné leur aval à une telle extension mais Emmanuel Macron a expliqué qu'elles avaient été saisies en ce sens.
Nucléaire
Alors qu'il s'exprimait à 20h00 à la télévision pour la 9e fois depuis le début de l'épidémie, le président n'a toutefois pas parlé que de Covid et de vaccin. A six mois de l'élection présidentielle à laquelle Emmanuelle Macron n'est pas encore officiellement candidat, et alors que se tient la COP26, celui-ci a également annoncé la construction de nouvelles centrales nucléaires.
«Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables», a-t-il dit sans donner plus de détail à ce stade.
Cela «pour garantir l'indépendance énergétique de la France, pour garantir l'approvisionnement électrique de notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050», a-t-il fait valoir.
La France, qui tire la majorité de son électricité du nucléaire, ne construit actuellement qu'un seul réacteur nucléaire de nouvelle génération, l'EPR de Flamanville (EDF), dont le chantier entrepris en 2007 n'est toujours pas achevé. Mais EDF a d'autres projets sur la table.
«Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables et ne pas dépendre de l'étranger, il nous faut tout à la fois continuer d'économiser l'énergie et d'investir dans la production d'énergies décarbonées sur notre sol», a déclaré Emmanuel Macron, qui a déjà souligné les avantages de l'énergie nucléaire ces derniers mois, notamment du point de vue climatique.
«Ces investissements nous permettront d'être à la hauteur de nos engagements au moment où nous allons clôturer la COP 26 à Glasgow», a-t-il assuré.
Retraites
Très attendu sur ce thème, Emmanuel Macron a encore évoqué la réforme des retraites, un de ses grands projets en début de quinquennat. Les conditions «ne sont pas réunies pour relancer aujourd'hui» le chantier de la réforme des retraites, a-t-il jugé tout en estimant qu'il faudrait «prendre des décisions claires» dès 2022.
Ces décisions, qui «feront légitimement l'objet de débats», impliqueront notamment de «travailler plus longtemps, en repoussant l'âge légal» et de supprimer les régimes spéciaux, a-t-il ajouté.