Marioupol Pas de statistiques mais des dizaines de milliers de morts

ats

16.6.2022 - 20:37

«Les horreurs infligées à la population civile» du port de Marioupol, tombé en mai sous contrôle russe au terme d'un terrible siège, «laisseront une trace indélébile, y compris sur les générations à venir», a déclaré la haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Michelle Bachelet.

Image de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol, le 13 juin 2022. 
Image de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol, le 13 juin 2022. 
KEYSTONE/Russian Defense Ministry Press Service via AP

Keystone-SDA, ats

«Entre février et fin avril, Marioupol était probablement l'endroit le plus meurtrier en Ukraine», a-t-elle déclaré à Genève.

«L'intensité et l'étendue des combats, des destructions, (le nombre) des morts et des blessés suggèrent fortement que de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme ont eu lieu», a-t-elle ajouté.

Deux Américains partis se battre comme volontaires auprès des forces ukrainiennes sont portés disparus depuis plusieurs jours et pourraient avoir été capturés par la Russie, ont déclaré mercredi des élus et leurs familles.

Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a de son côté appelé les Américains à ne pas se rendre en Ukraine pour y combattre. «Si vous voulez soutenir l'Ukraine, vous pouvez le faire de beaucoup d'autres manières», a-t-il recommandé.

Dizaines de milliers de morts

Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. Pour la seule ville de Marioupol, tombée en mai au terme d'un terrible siège, les autorités ukrainiennes avaient évoqué quelque 20'000 morts.

Sur le plan militaire, des sources de sécurité occidentales parlent désormais de 15'000 à 20'000 soldats russes tués. Les forces ukrainiennes perdent chaque jour une centaine de soldats, selon Kiev.

Aucune statistique indépendante n'est disponible.

Plus de sept millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur de leur pays, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). S'y ajoutent 7,4 millions qui ont fui à l'étranger, dont plus de la moitié en Pologne.

Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait 37 millions d'habitants dans les régions contrôlées par Kiev.