Politique étrangère Un optimisme nouveau entre les puissances

wk, ats

6.3.2021 - 11:20

Depuis le changement de président aux États-Unis, une atmosphère de renouveau est palpable entre les puissances mondiales, selon Pascale Baeriswyl, l'ambassadrice suisse auprès de l'ONU. Les États sont un peu plus amicaux entre eux et se jaugent mutuellement.

Pascale Baeriswyl, cheffe de la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à New York, constate un élan nouveau dans les relations entre les puissances mondiales (archives).
Pascale Baeriswyl, cheffe de la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à New York, constate un élan nouveau dans les relations entre les puissances mondiales (archives).
ATS

Keystone-SDA, wk, ats

Cela a déjà permis des avancées au Conseil de sécurité, a déclaré Mme Baeriswyl dans un entretien avec le journal alémanique «Schweiz am Wochenende». Par exemple, il a été possible d'adopter une résolution sur le programme de vaccination contre le Covid-19 dans les zones de conflit.

L'année 2021 a déjà été marquée par des signes prometteurs, comme la réconciliation entre les Etats du Golfe ou le cessez-le-feu dans le conflit du Cachemire. Il pourrait s'agir d'effets préliminaires au changement de gouvernement aux Etats-Unis, selon la cheffe de la Mission de la Suisse auprès des Nations unies (ONU).

Retour à un partenariat fort

Avec l'arrivée du président Biden, il y a un retour au solide partenariat qui lie les pays européens, y compris Suisse, aux États-Unis – qu'ils soient gouvernés par un démocrate ou un républicain.

Pour la Suisse et son économie mondialisée, qui n'appartient à aucune alliance, un multilatéralisme qui fonctionne est vital, a-t-elle poursuivi. «Nous espérons naturellement pouvoir bénéficier d'une coopération accrue», a déclaré Mme Baeriswyl.

Recherche de solutions globales

Le multilatéralisme vit une crise, selon Mme Baeriswyl. Les démocraties sont devenues plus fragiles de l'intérieur, et donc plus sensibles aux nationalismes. Les États sont donc moins enclins à accepter des compromis pour des solutions mondiales.

Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont permis de manipuler les faits. Cela a déclenché une crise de confiance. Parce que ce processus a été long, il faudra beaucoup de travail et de temps pour la rétablir.

Toutefois, dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, les États ont également appris avec douleur que des solutions communes sont nécessaires pour les problèmes mondiaux. «Cela me donne l'espoir que nous ferons à nouveau des progrès dans la coopération internationale», a déclaré l'ambassadrice.

La candidature de la Suisse

La Suisse est candidate à l'un des deux sièges non permanents du groupe des Etats occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU de 2023 à 2024. Le Conseil fédéral fait activement campagne pour ce siège. L'Assemblée générale de l'ONU élira les Etats en juin 2022.