Paris Peines «symboliques» pour le saccage de l'arc de Triomphe à Paris

ATS

26.3.2021 - 01:23

Les dégâts subis par l'arc de Triomphe ont été estimés à 1 million d'euros lors de l'acte trois des gilets jaunes en décembre 2018 (archives).
Les dégâts subis par l'arc de Triomphe ont été estimés à 1 million d'euros lors de l'acte trois des gilets jaunes en décembre 2018 (archives).
ATS

Huit personnes ont été condamnées jeudi à de la prison avec sursis ou du travail d'intérêt général pour leur rôle dans le saccage de l'arc de Triomphe pendant une manifestation en 2018. Le monument avait été pris d'assaut par des gilets jaunes pendant leur acte trois.

Tous les accusés ont été reconnus coupables d'être entrés par effraction. Les principaux responsables des «scènes apocalyptiques» décrites par le tribunal pendant l'audience n'ont jamais été identifiés.

Plutôt qu'une amende, «symboliquement» et «par rapport à ce qui s'est passé», «le travail d'intérêt général nous paraissait bien», a dit la présidente du tribunal aux prévenus alignés debout face à elle.

Au début de l'audience lundi, elle avait montré les photographies et longuement décrit l'arc de Triomphe couvert de tags ce 1er décembre 2018, l'intérieur «totalement saccagé» et pillé. Les dégâts ont été estimés à 1 million d'euros.

70 heures de travaux d'intérêt général

Ceux qui ont commis des dégradations ont écopé de peines de prison avec sursis. Ceux qui ont volé dans le monument des cartes postales, des tours Eiffel ou des arcs de Triomphe miniatures devront eux s'acquitter d'une amende de 100 euros. Tous devront effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général.

Pendant les trois jours d'audience, avec patience et pédagogie, la présidente du tribunal a tenté de faire comprendre aux prévenus que l'arc de Triomphe n'était «pas n'importe quel local», mais un monument «historique», «symbolique», «national». «Partout dans le monde on sait que c'est Paris», avait-elle dit à ces jeunes pour la plupart sans histoire et originaires de toute la France.

A l'audience, plusieurs prévenus avaient assuré ne pas avoir eu d'autre choix que de se «réfugier» dans l'arc de Triomphe par «panique» ou «instinct de survie», alors que c'était «l'hystérie», «l'anarchie totale» dehors. Le tribunal n'a pas été convaincu. «Il y avait d'autres moyens d'échapper au gaz lacrymogène», leur a répondu la présidente.