USA 2020Pence vante le rempart Trump face à la «gauche radicale»
ATS
27.8.2020
«Vous ne serez pas en sécurité dans l'Amérique de Joe Biden»: Mike Pence a présenté mercredi Donald Trump comme le seul capable de résister aux assauts de la «gauche radicale». Au troisième jour de la convention républicaine, la menace du «socialisme» a été brandie sans relâche.
Dans un discours prononcé sur fond de violences en marge de manifestations antiracistes à Kenosha, le vice-président des Etats-Unis a dressé le sombre tableau d'une élection où «la loi et l'ordre sont en jeu».
En difficulté dans les sondages à dix semaines de l'élection présidentielle américaine, le chef d'Etat sortant Donald Trump compte sur son vice-président pour assurer, comme en 2016, la mobilisation de la droite religieuse.
«Il ne s'agit pas vraiment de savoir [...] si l'Amérique sera plus républicaine ou démocrate. La question posée dans cette élection est de savoir si l'Amérique restera l'Amérique», a lancé Mike Pence.
Propos mesurés sur le Covid-19
Très actif en campagne, en particulier dans le Midwest, l'ancien gouverneur de l'Indiana, qui s'était décrit, en 2016, comme «un chrétien, un conservateur et un républicain, dans cet ordre», était très attendu sur la pandémie du Covid-19.
Nommé par le président chef de la «task force» sur le coronavirus, il s'est tenu à des propos mesurés, loin des dérapages, approximations et provocations du locataire de la Maison-Blanche. Il a toutefois toujours pris soin de ne jamais contredire frontalement ce dernier.
Mais le bilan est lourd: les Etats-Unis s'apprêtent à franchir le cap des 180'000 morts du Covid-19. Et les Américains n'apprécient guère la façon dont Donald Trump gère cette crise sanitaire sans précédent. Selon la moyenne des sondages établie par le site FiveThirtyEight, 58,2% désapprouvent sa réponse face à la pandémie (38,7% approuvent).
Washington a un temps bruissé de rumeurs sur la volonté du président de changer de colistier pour donner un coup de fouet à sa campagne. Le nom de Nikki Haley, ancienne ambassadrice à l'ONU, a souvent été évoqué. Mais Donald Trump a récompensé la loyauté de M. Pence et ses liens étroits avec les Blancs chrétiens, plutôt âgés, qui ont joué un rôle-clé dans sa victoire de 2016.
Un Américain sur quatre est évangélique, selon l'institut Pew. C'est la forme dominante du protestantisme américain et la première famille religieuse du pays, devant les catholiques et les protestants traditionnels.