Migrants Plainte contre l'Italie sur les migrants

ATS

18.12.2019 - 12:04

Des migrants qui tentent de rejoindre l'Europe sont refoulés vers la Libye (archives).
Des migrants qui tentent de rejoindre l'Europe sont refoulés vers la Libye (archives).
Source: KEYSTONE/AP/SANTI PALACIOS

L'attitude de l'Italie sur les migrants en mer va être examinée par le Comité des droits de l'homme de l'ONU. Une plainte a été déposée mercredi à Genève pour dénoncer l'engagement de navires commerciaux pour refouler les réfugiés vers des pays pas sûrs.

Elle a été lancée par le Réseau mondial d'action juridique (GLAN) au nom d'un individu refoulé vers la Libye par un navire panaméen, le Nivin. Le 7 novembre 2018, celui-ci s'est vu ordonner par les autorités maritimes italiennes de secourir un bateau de migrants et de prendre contact avec les garde-côtes libyens.

Ramenés vers la Libye, les passagers ont été violemment délogés, y compris avec des armes létales, après une impasse de dix jours, selon le GLAN. Le plaignant a été blessé à la jambe, avant d'être détenu arbitrairement, d'être victime de mauvais traitements et de ne pas recevoir de soins pendant des mois.

Un rapport publié mercredi montre que les «refoulements privatisés» ont augmenté largement depuis juin 2018, s'établissant à au moins 13 jusqu'en juin dernier. Les avocats estiment que l'Italie et d'autres Etats ont violé leurs obligations internationales en recourant à ces prestataires. Et en refusant un port sûr pour débarquer ces personnes.

Le directeur du GLAN Gearóid Ó Cuinn est «inquiet» et dénonce cette externalisation à des navires marchands pas adaptés. Les organisations qui lancent la plainte appellent l'UE et l'Italie à mettre un terme «immédiatement» à ces dispositifs et à la «criminalisation» de l'assistance humanitaire. Même si le refoulement est mené par des acteurs privés, «les violations des droits de l'homme restent de la responsabilité de l'Italie», affirme une spécialiste du GLAN.

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