«Tragédie nationale» Bilan dramatique après les pluies de mousson au Pakistan

ATS

6.7.2022 - 14:45

Au moins 77 personnes sont mortes ces dernières semaines à cause des fortes pluies qui frappent le Pakistan, a indiqué mercredi la ministre du Changement climatique, prévenant que la situation devrait encore s'aggraver.

La mousson a déjà fait 77 morts au Pakistan cette saison.
La mousson a déjà fait 77 morts au Pakistan cette saison.
ATS

Keystone-SDA

«Pour moi, c'est une tragédie nationale», a déclaré Sherry Rehman lors d'une conférence de presse à Islamabad. Le nombre de morts a été recensé à partir du 14 juin, quand la mousson a débuté, a-t-elle précisé.

«Quand les gens meurent comme ça, ce n'est pas rien (...) Ce n'est que le début. Nous devons nous y préparer», a-t-elle ajouté.

La plupart des décès ont été enregistrés dans la province du Baloutchistan (sud-ouest), où 39 personnes sont mortes noyées ou électrocutées par des lignes électriques endommagées.

La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l'irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.

1800 morts en 2010

Les maisons au Pakistan, souvent peu solides, en particulier en zone rurale, sont facilement emportées par les flots, qui peuvent aussi détruire de larges pans de terres arables.

Les inondations les plus dévastatrices de l'histoire récente du Pakistan ont eu lieu en 2010, quand les crues ont inondé un cinquième du pays, faisant près de 1800 morts et affectant plus de 20 millions de personnes, soit près de 10% de la population.

Le Pakistan est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l'ONG Germanwatch.

«Un jour, vous avez la sécheresse et le lendemain matin, vous attendez des crues éclairs (...) Alors vous pouvez voir combien la situation est sérieuse au Pakistan», a souligné Mme Rehman.