Climat Plus d'énergies propres pour les réfugiés

ATS

24.10.2019 - 12:25

Le HCR veut notamment lancer des mini-réseaux sur les sites accueillant des réfugiés (image d'illustration).
Le HCR veut notamment lancer des mini-réseaux sur les sites accueillant des réfugiés (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/EPA/AMEL PAIN

Les réfugiés doivent avoir davantage accès à «une énergie sûre et durable». Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé jeudi à Genève une politique sur quatre ans pour cet objectif et pour réduire son propre impact environnemental.

Celle-ci doit permettre d'utiliser toujours davantage d'énergies renouvelables dans les camps de réfugiés et les sites d'accueil. Elle porte sur les maisons individuelles, les zones communes ou encore les infrastructures de soutien.

Les personnes les plus vulnérables, dont les réfugiés et les communautés d'accueil, sont confrontées «le plus grièvement» aux effets du changement climatique, affirme l'un des responsables du HCR. Selon les estimations, plus de 90% des camps ont un accès limité à l'électricité.

Les personnes concernées sont notamment exposées à des menaces et à des problèmes de santé en raison de ce problème. Elles doivent recourir à des énergies non renouvelables pour leurs besoins les plus importants. Ajouté à celui des infrastructures qui leur viennent en aide, le coût financier et environnemental de ce dispositif est élevé, déplore l'agence onusienne.

«Nous devons garantir» que les besoins les plus importants de ceux qui sont contraints de fuir soient honorés, a souligné le responsable. Il faut aussi limiter la dégradation environnementale et protéger les communautés d'accueil, selon lui.

Réunion prévue à Genève

Plusieurs initiatives ont déjà été lancées en Jordanie, au Niger ou encore au Bangladesh où se trouvent près d'un million de réfugiés rohingyas venus de Birmanie. Elles devront être étendues à l'ensemble des activités du HCR.

Parmi les priorités, les réfugiés doivent pouvoir obtenir une prise en charge adaptée dès le début d'une crise. Leur accès à une énergie propre et abordable pour cuisiner et se chauffer doit être amélioré. De même que celui pour le fonctionnement d'infrastructures des centrales d'approvisionnement en eau ou des centres de santé et d'éducation.

Le HCR va oeuvrer auprès des entreprises pour connecter les camps aux réseaux énergétiques nationaux et pour lancer des mini-réseaux sur les sites des réfugiés et des communautés d'accueil. Plusieurs gouvernements et acteurs privés soutiennent cet effort mais davantage de partenariats devront être établis, insiste l'agence onusienne.

Le Pacte mondial sur les réfugiés adopté fin 2018 à New York appelle à investir davantage et à un dispositif. Selon le HCR, le Forum mondial sur les réfugiés prévu en décembre à Genève, organisé par l'ONU et la Suisse, doit aussi aboutir à des solutions innovantes sur cette question.

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