Triste record Plus de 12'000 cas en 24h en Irak, un record

ATS

26.7.2021 - 16:07

L'Irak a enregistré 12'180 cas de contaminations au nouveau coronavirus ces dernières 24 heures, selon les données publiées lundi par le ministère de la Santé. C'est le plus haut chiffre jamais enregistré depuis le début de la pandémie en mars 2020.

Des patients atteints de coronavirus reçoivent un traitement dans un hôpital de Najaf, en Irak, le mercredi 14 juillet 2021. Les infections en Irak ont atteint des niveaux record.
Des patients atteints de coronavirus reçoivent un traitement dans un hôpital de Najaf, en Irak, le mercredi 14 juillet 2021. Les infections en Irak ont atteint des niveaux record.
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Plus de 1,5 million de personnes ont été contaminées et 18'347 sont mortes au total, dans un pays dont le système de santé est en décrépitude. La population reste par ailleurs très sceptique face aux vaccins.

Le record enregistré lundi «ne nous surprend malheureusement pas, en raison du non-respect des mesures sanitaires obligatoires telles que l'interdiction des rassemblements ou le port du masque», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère de la Santé Saif al-Badr.

«Cette augmentation est probablement due à la période des fêtes de l'Aïd qui a entraîné de nombreux rassemblements en dépit des avertissements du ministère», a-t-il ajouté, en s'inquiétant d'une «situation épidémique dangereuse». La hausse la plus forte des contaminations a été enregistrée au Kurdistan (nord), avec plus de 3'500 cas, plus du double des cas quotidiens enregistrés en moyenne au cours des derniers jours.

Fausses informations

Sur 40 millions d'Irakiens, à peine plus de 1,3 million ont été vaccinés à ce jour, selon les chiffres du ministère. Celui-ci ne précise pas le nombre de personnes ayant reçu leurs deux doses.

Défiance vis-à-vis des institutions, circulation de fausses informations: le gouvernement irakien ne parvient pas à atténuer le scepticisme général face au vaccin et aux mesures de prévention contre la maladie. Une augmentation de la fréquentation des centres de vaccination est cependant constatée depuis quelques jours, selon des correspondants de l'AFP.

Déshérence du système hospitalier

Le système sanitaire, rongé par des années de corruption, de conflits et de négligences, peine à faire face à l'augmentation de l'épidémie dans le pays.

Deux incendies meurtriers dans des unités covid d'un hôpital de Bagdad en avril (plus de 80 morts) et de Nassiriya dans le sud mi-juillet (60 morts) ont illustré la déshérence du système hospitalier et alimenté la colère et la défiance de la population.

«Nous pouvons contenir les infections en dépit de l'énorme pression sur nos institutions de santé», a cependant estimé M. al-Badr. Il a renouvelé ses appels à la population à respecter les mesures de précaution et à se vacciner.