Libye Plus de 30 morts en Libye

ATS

8.4.2019 - 10:08

Des milices de Misrata ont rejoint Tripoli pour défendre la capitale libyenne contre l'assaut des forces du maréchal Haftar.
Des milices de Misrata ont rejoint Tripoli pour défendre la capitale libyenne contre l'assaut des forces du maréchal Haftar.
Source: KEYSTONE/EPA/STRINGER

Au moins 32 personnes ont été tuées depuis le début jeudi de l'offensive du maréchal Haftar contre la capitale libyenne. C'est ce qu'indique un nouveau bilan arrêté dimanche soir par le ministère de la Santé du Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli.

Dans une déclaration à la télévision Libya al-Ahrar, le ministre de la Santé, A'Hmid Omar, a ajouté que 50 autres personnes avaient été blessées et que plusieurs victimes étaient des civils, sans en préciser le nombre.

De son côté, l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a fait état samedi soir de 14 morts parmi ses combattants.

De violents combats ont opposé dimanche près de Tripoli les forces paramilitaires du maréchal Haftar, qui veut conquérir la capitale, aux troupes du GNA, reconnu par la communauté internationale. Et cela malgré des appels internationaux à la cessation des hostilités.

La Russie bloque tout à l'ONU

Washington a appelé à l'«arrêt immédiat» de l'offensive du maréchal Haftar. Mais les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ne sont pas parvenus dimanche à se mettre d'accord sur une position commune concernant la crise libyenne.

La Russie a bloqué l'adoption d'une déclaration qui aurait appelé les forces de Khalifa Haftar à arrêter leur avancée vers Tripoli. Moscou est un soutien clé du maréchal avec l'Egypte et les Emirats arabes unis.

«Appel urgent» à une trêve

Pays riche en pétrole, la Libye est déchirée depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 par de multiples conflits internes.

Mais l'offensive lancée jeudi par les forces du maréchal Haftar, qui à la mainmise sur l'est du pays, pour prendre Tripoli et étendre son emprise dans l'ouest, marque une nette dégradation entre les deux principales entités se disputant le pouvoir.

La mission de l'ONU en Libye (Manul) avait lancé un «appel urgent» à une trêve de deux heures dimanche dans la banlieue sud de Tripoli pour permettre l'évacuation des blessés et des civils face à l'escalade militaire.

Mais «il n'y a pas eu de trêve», a déclaré un porte-parole de la Manul, Jean Alam. Les services de secours libyens ont confirmé qu'ils n'avaient pas pu entrer dans les zones d'affrontements.

Banlieue de Tripoli bombardée

Les combats ont fait rage dimanche au sud de Tripoli, en particulier à Wadi Rabi et dans le périmètre de l'aéroport international, une infrastructure inutilisée depuis sa destruction par des combats en 2014.

L'ANL, la force paramilitaire dirigée par le maréchal Haftar, a annoncé dimanche avoir mené son premier bombardement aérien dans la banlieue sud de Tripoli. Les forces loyales au GNA du Premier ministre Fayez al-Sarraj, soutenu par l'ONU, avaient mené leur première frappe aérienne la veille.

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