Au tour des 5-11 ansPlusieurs pays d'Europe vaccinent les enfants
ATS
15.12.2021 - 18:23
La vaccination des enfants a commencé mercredi dans plusieurs pays d'Europe, mais le vaccin seul ne «suffira pas» face au variant Omicron qui devrait devenir dominant d'ici mi-janvier, a averti l'agence européenne des maladies. Davantage de restrictions sont urgentes.
Keystone-SDA
15.12.2021, 18:23
15.12.2021, 19:02
ATS
A dix jours de Noël, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé à une «réintroduction rapide et à un renforcement» des mesures contre le Covid comme le retour au télétravail ou une prudence accrue lors des fêtes de fin d'année.
Une préconisation de durcissement qui intervient alors que les restrictions passent de plus en plus mal dans de nombreux pays d'Europe près de deux ans après le début de la pandémie.
Dans la région allemande de la Saxe, fief de la mouvance anti-restrictions, un raid policier mené après des menaces de mort proférées par la mouvance anti-vaccins contre un dirigeant régional a permis de mettre la main sur des armes. Le nouveau chancelier Olaf Scholz a promis de mener une lutte implacable contre une «minorité d'extrémistes».
Pour tenter d'endiguer cette nouvelle vague, certaines régions allemandes dont Berlin et la Bavière, l'Espagne, la Grèce ou encore la Hongrie ont pris la suite du Danemark et de l'Autriche, en commençant à vacciner les moins de 12 ans.
Record de contaminations au Royaume-Uni
Cet élargissement de la vaccination aux enfants intervient alors que le nouveau variant Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, a mis en garde la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Au Royaume-Uni, un record de plus de 78'000 cas en 24 heures a été enregistré mercredi.
La vaccination des 5-11 ans, avec une version du vaccin Pfizer moins forte que celle destinée aux adultes, est possible dans l'Union européenne depuis son autorisation par le régulateur du médicament le 25 novembre.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les 5-14 ans sont actuellement les plus touchés par la pandémie, avec parfois des taux deux à trois fois plus élevés que dans le reste de la population.
Quelques mois difficiles
«Nous pouvons mettre un terme à la pandémie» l'année prochaine, a estimé jeudi à Genève une épidémiologiste de l'OMS lors d'une discussion sur les réseaux sociaux. «Nous avons les outils» et «nous pouvons réduire la propagation» du coronavirus, a-t-elle ajouté.
De son côté, le chef du programme d'urgence au sein de l'organisation, Michael Ryan, se montre plus prudent. Il faut se préparer à «quelques mois difficiles», a-t-il dit.
En Espagne, 74% des parents comptent faire vacciner leur enfant, selon un sondage. Passant depuis plusieurs jours, une campagne gouvernementale à la télévision met en scène des enfants se réjouissant que cela soit «leur tour» d'être vaccinés pour faire comme «papi et mamie, papa et maman, tatie et tonton, la maîtresse».
En Grèce, plus de 30'000 parents ont pris rendez-vous pour faire vacciner leur enfant alors que la campagne a aussi débuté mercredi dans ce pays. D'autres pays comme l'Italie, la Pologne (où de nouvelles restrictions ont été introduites mercredi), le Portugal ou Chypre démarreront leur campagne dans les prochains jours.
Premier cas d'Omicron au Maroc
En France, seule la vaccination des enfants risquant de développer des formes graves a été approuvée, mais le gouvernement a dit envisager de l'élargir «à tous les enfants» sur la base du volontariat. En Suisse, la vaccination des 5-11 ans, autorisée mardi et recommandée notamment pour ceux atteints d’immunodéficience, débutera début janvier.
La pandémie a fait au moins 5'319'316 de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi en milieu de journée.
Alors que le variant Omicron continue de se propager à vitesse grand V sur l'ensemble de la planète, le Maroc a détecté son premier cas, tout comme le Kenya qui pour la première fois en a recensé «au moins trois».